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Constructeurs

Toyota, l’européenne !

Publié le 3 avril 2015

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Tout fraîchement nommé vice-président exécutif du constructeur, Didier Leroy s’est félicité des résultats obtenus en Europe l’an passé. Mais le dirigeant ne compte pas s’arrêter là et souhaite s’appuyer sur tous les moyens dont il dispose, notamment une large offre hybride, pour engranger une nouvelle croissance en 2015.
Didier Leroy, président de Toyota Motor Europe.

Avec 888 0000 voitures vendues sur l’ensemble du continent européen, un marché couvrant 56 pays, en progression de 4,8 % par rapport à 2013, Toyota a de nouveau amélioré sa part de marché sur le Vieux Continent, laquelle s’établit à 4,8 %. En l’espace de quatre ans, les volumes de la marque ont ainsi progressé de 10 % pour une part de marché qui, dans le même temps, est passée de 4,2 % à 4,8 %. “Une performance quand on sait que ces quatre dernières années, le marché européen a perdu un million de véhicules neufs, passant de 19,1 millions d’unités à 18,1 millions d’unités”, a ainsi commenté Didier Leroy, président de Toyota Motor Europe et tout dernièrement nommé vice-président exécutif du constructeur nippon. Les trois régions européennes couvertes par le Japonais sont ainsi en croissance en 2014 : + 4,2 % des ventes pour l’Europe occidentale, + 20 % pour l’Europe centrale et + 3 % pour l’Europe de l’Est.

Une large offre

Pour le dirigeant, ces résultats sont essentiellement dus à l’offre produits de la marque qui n’a cessé de se développer. Et toutes sortes de produits. En Europe, ses modèles phares restent avant tout l’Auris (+ 42 000 unités depuis 2010) et la Yaris (+ 17 000 unités depuis 2010). A titre d’exemple, le duo Auris/Corolla obtient sur le Vieux Continent une part de marché de 8 % sur le seul segment C. “Mais nos bons chiffres sont aussi le résultat des renouvellements et des facelifts réalisés sur les Aygo et Yaris l’an passé”, a précisé Didier Leroy. Des renouvellements qui vont se poursuivre puisque le salon de Genève donnait justement l’occasion à la marque de présenter le nouveau look de l’Auris et de sa version break (Touring). Mais il n’y a pas que les segments A, B et C chez Toyota. En effet, alors que la concurrence a déjà dégainé les nouvelles Passat, Mondeo et Superb, la marque japonaise présentait à Genève la nouvelle Avensis, signant un retour sur le segment D. De quoi apporter un peu plus d’eau au moulin Toyota ? Possible, selon Didier Leroy : “Une concurrente du même segment vient d’être élue Voiture de l’Année, c’est donc un bon présage pour ce type de véhicules.” Outre ces modèles, Toyota peut aussi compter sur son offre hybride.

Plus de 200 000 hybrides en 2015

En effet, les ventes hybrides de la marque ont poursuivi leur croissance en Europe, atteignant le record de 178 000 immatriculations, en progression de 13 % par rapport à l’exercice précédent. Aujourd’hui, les véhicules propres du Japonais représentent plus de 20 % des ventes totales de la marque. Et ce n’est pas fini : le constructeur s’attend à voir ces ventes encore progresser en 2015, à plus de 200 000 unités, et peser environ 22 % des ventes de Toyota sur le Vieux Continent. Outre l’offre hybride, Toyota a profité du salon suisse pour dévoiler la Mirai, son véhicule à pile à combustible. Cela dit, celle-ci ne devrait pas trop compter dans ses prévisions à court terme (3 000 unités en 2017, N.D.L.R.) puisque la Mirai ne sera distribuée dans un premier temps qu’en Allemagne, au Royaume-Uni et au Danemark, pays disposant du minimum d’infrastructures nécessaires pour servir de l’hydrogène. “L’évolution de ce type de modèles dépendra de la disponibilité des infrastructures et des possibilités de rendre le véhicule abordable. La pile à combustible restera sans doute un segment de niche jusqu’en 2020-2025”, a expliqué Didier Leroy.

C’est donc muni de nouvelles armes et présent sur plusieurs terrains que le dirigeant s’attend à un exercice 2015 à nouveau favorable aux positions de Toyota en Europe. Didier Leroy, qui estime un marché européen en recul de 3 % cette année, espère pouvoir maintenir “ses positions et les profits sur chaque marché”, et augmenter les ventes “de 2 à 2,5 % malgré la situation économique et politique en Europe de l’Est”. Retenons enfin que le dirigeant a promis de pousser la production “locale” de 65 %, soit 640 000 véhicules actuellement, à 75 % pour l’ensemble du continent. Plus que jamais, Toyota fait de l’Europe son terrain de jeu.
 

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