Toyota Europe (enfin) à l'heure de la mobilité
La France a les chaînes de production, l'Angleterre aura la conception des services de mobilités. Toyota a présenté ce 26 avril 2018 son plan de création d'une nouvelle entité dédiée au développement de services de mobilité pour le marché européen. Une structure qui lui est inédite dans la région qui sera basée à Londres, d'après les informations de l'agence AFP.
Rassemblant plusieurs dizaines d'ingénieurs, spécialistes de la gestion des méga-données et développeurs, cette société baptisée "Toyota Connected Europe" fonctionnera telle une start-up. Pour mettre sur pied ce projet, Toyota a consenti à un investissement initial de 4,5 millions de livres (soit 5,1 millions d'euros), a précisé le groupe dans un communiqué.
Sur la base de MSFP
Toyota Connected Europe "travaillera en partenariat avec Toyota Motor Europe, les revendeurs et distributeurs du groupe dans la région afin de lancer des solutions de mobilité partagée et de gestion des flottes de véhicules" en Europe, où les services de mobilité se développent "très rapidement", a détaillé Toyota. La société profitera d'une extension de la base Toyota Mobility Services Platform (MSPF), qui, basée sur le Cloud, permet la mise en relation des services sous forme d'écosystème.
Le lancement de cette entité intervient un peu plus de deux ans jour pour jour après la création aux Etats-Unis, en partenariat avec l'Américain Microsoft, de Toyota Connected, société focalisée sur la gestion des données pour l'automobile et que le groupe présentait comme une "plaque tournante" mondiale pour Toyota dans ce domaine.
Une plaque tournante d'envergure mondiale qui ne suffit plus. Les projets doivent se concevoir en "glocal", tant on observe des disparités dans les modes de consommation des nouveaux services mobilités, et l'Europe n'a rien d'une région à la traîne, bien au contraire. "Toyota Connected Europe est l'étape suivante pour le développement de Toyota en tant qu'entreprise mondiale de mobilité", en lien avec l'émergence de l'intelligence artificielle, de la conduite autonome et des systèmes connectés, a expliqué le groupe.
Avec Didi Chuxing
Le groupe japonais a déjà lancé de nombreuses initiatives et noué plusieurs partenariats sur ces thématiques, par exemple avec des opérateurs télécoms ou des groupes de taxis. En 2015, il avait créé une société de recherche et développement en Californie, spécialisée dans la robotique et l'intelligence artificielle, et dotée d'un milliard de dollars sur cinq ans. Mais force est d'admettre que l'Europe n'a que trop rarement profité de ces innovations, voire même été envisagée comme territoire d'expérimentation, dans les communications du groupe.
Cette semaine, Toyota Motors a figuré dans la liste de partenaires dévoilée par Didi Chuxing, au lancement de la plateforme de mobilité partagée, Didi Auto Alliance. Le géant chinois du VTC qui, à l'inverse, accompagne le constructeur japonais sur son concept e-Palette, un véhicule de transport autonome, aux côtés d'Amazon, Mazda, Pizza Hut et Uber.
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