Toyota Aygo : Personnalité affirmée
“Sur un marché très concurrentiel, mieux vaut avoir un style que la moitié des gens vont adorer, plutôt qu’un style qui laisse indifférent.” Dixit David Terai, ingénieur en chef de l’Aygo cuvée 2014. Force est de constater que cette Aygo, inspirée de l’univers des mangas japonais, ne laissera pas sans réaction. Une bonne chose pour la Nippone, qui est aujourd’hui en compétition avec plus de 20 modèles contre seulement 9 à l’époque du lancement de la première génération en 2005. Le style n’aura donc pas été le parent pauvre de cette nouvelle triplette de Kolin, les C1 et 108, elles aussi, ayant fait le choix d’un design plus affirmé. Mais, dans le même temps, Toyota se devait de conserver l’ADN de la précédente génération qui a tout de même séduit plus de 760 000 clients depuis 2005. En France, ils ont été 90 650. Avec un taux de conquête de 85 % en 2009 qui a encore su se maintenir à 65 % en 2013, l’Aygo a parfaitement rempli son rôle dans la gamme du Japonais. Et ce sera encore la mission de cette nouvelle génération avec un taux de 80 % envisagé. Mais elle doit également permettre de satisfaire les clients fidèles qui ont encore été 52 % en 2013.
11 g/km de CO2 gagnés
Bien que la base technique soit la même, tout a été amélioré sous la direction technique de Toyota. Le comportement a évolué pour marier agilité et confort. Pour cela, la caisse, plus légère de 12 kg grâce à l’utilisation de nouveaux aciers, se montre largement plus rigide grâce à 544 points de soudure, contre 119 auparavant. Ensuite, les ressorts des suspensions avant sont nouveaux tout comme les barres stabilisatrices. Le train arrière n’a pas échappé au changement et au gain de poids avec 3,3 kg de moins sur la balance. Sous le capot, même si le 3 cylindres de 1 l de cylindrée trône toujours, il a profondément évolué pour maintenant se limiter à une consommation mixte de 3,8 l, soit 88 g/km de CO2. La précédente version de ce bloc affichait 4,3 l et 99 g/km. Taux de compression plus élevé, collecteur d’échappement intégré à la culasse, système EGR, carter d’huile à deux compartiments, traitement des lève soupapes… Il s’agit finalement presque d’un nouveau moteur qui gagne également en série un Stop & Start, contrairement à la doublette PSA qui le propose en option avec ce moteur. Les ingénieurs ont également travaillé, avec succès, sur l’insonorisation, tant acoustique que vibratoire. Cette mécanique de 69 ch sera la seule disponible sous le capot de l’Aygo car, selon le constructeur, la majorité des ventes du segment se font avec des mécaniques inférieures à 70 ch. Toutefois, Toyota n’a pas fermé la porte au 1,2 l de PSA : “C’est possible durant le cycle de vie du modèle.” Cette nouvelle mouture de la mini-citadine se veut aussi “connectée”. Impossible d’y échapper aujourd’hui. Ici, cela se traduit par un système d’infotainment qui peut s’appuyer sur MirrorLink ainsi que sur le système X-Touch avec son écran 7’’ et une caméra de recul. De plus, l’Aygo est la seule de la triplette à proposer un vrai GPS intégré.
Améliorer le prix de vente
Pour Pascal Ruch, président de Toyota France, l’arrivée de cette Aygo cuvée 2014 fait naturellement naître de nouvelles ambitions. Le dirigeant vise une part de segment de 7 %, ce qui pourrait représenter un volume voisin de 10 000 unités par an. L’Aygo a fait mieux, en volume, dans le passé avec un pic à plus de 14 000 unités en 2008 (voir tableau), mais le contexte était bien différent. En effet, en plus d’une moindre concurrence, le segment A était à l’époque dopé par les primes à la casse. Aujourd’hui, alors que les renouvellements s’enchaînent sur le segment, le potentiel est bien réel pour la Toyota, mais il ne faut pas oublier que les trois modèles français du segment (la nouvelle Twingo arrive en septembre) représentent plus de 50 % des ventes. Dans ce contexte, Toyota compte sur une gamme bien positionnée, bien équipée, et sur une large palette de personnalisations pour séduire davantage. Pour le président, la personnalisation pourrait représenter entre 300 et 600 euros de plus sur la facture. L’occasion également pour Toyota France d’améliorer son mix de ventes. En effet, jusqu’ici, 83 % des ventes ont été signées à moins de 13 000 euros. Si la finition X-Play (12 000 à 12 400 euros) devrait largement dominer avec 65 à 70 % des ventes, les versions X-Cite (13 500 euros) et X-Clusiv (15 000 euros) pourraient représenter 15 à 20 % des ventes.
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L’Aygo en bref
Date de lancement
14 juin
Segment de marché
Citadine Segment A
Objectif *
10 000 unités, 7 % du segment
Principales concurrentes de l’Aygo 1.0 69 ch 3p X-Play : 12 000 €
• Kia Picanto 1.0 CVVT 69 ch 3p Active : 10 950 €
• Peugeot 108 1.0 VTi 69 ch 3p Active Top : 12 450 €
• Citroën C1 1.0 VTi 69 ch 3p Feel : 12 080 €
Prix
Essence - De 10 500 à 15 000 €
*Estimation JA
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