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Constructeurs

"Tous critiquent Volkswagen pour ses prix, mais tous souhaiteraient le même positionnement !"

Publié le 30 octobre 2012

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
A l’occasion du Mondial, Christian Klingler, membre du directoire du groupe Volkswagen, s’est prêté au jeu des questions-réponses face aux journalistes français.

Les performances du groupe Volkswagen

Malgré des ventes en repli de 1,2 % dans l’Union européenne à fin septembre, le groupe Volkswagen continue néanmoins de progresser à l’échelle mondiale. En effet, avec 6,71 millions d’unités écoulées, il affiche une croissance de 6,5 %. “Nos livraisons à travers le monde ont continué de progresser en septembre avec une croissance forte en Europe de l’Est et en Europe centrale, ainsi qu’en Amérique du Nord et sur la région Asie Pacifique”, a indiqué Christian Klingler. “Cependant, la situation actuelle de la zone euro et les conditions sur l’ensemble des marchés sollicitent toute notre attention pour le dernier trimestre.” Bernd Osterloh, président du comité d’entreprise de Volkswagen, a d’ailleurs indiqué, dans les colonnes du journal économique allemand Handelsblatt, que le groupe avait revu ses prévisions de ventes 2012 à la baisse. Rien d’alarmant, toutefois, car le groupe devrait dépasser le chiffre de 2011, mais les résultats pourraient être, selon lui, inférieurs de 140 000 unités à la prévision initiale.

La marque Volkswagen

Pour la seule marque Volkswagen, les chiffres sont encore meilleurs avec une croissance depuis janvier de 10,6 % à l’échelle mondiale, avec plus de 4,21 millions d’unités vendues. C’est d’ailleurs la première fois de son histoire que la marque dépasse les 4 millions après neuf mois d’activité seulement. Bien que Volkswagen recule de 3,9 % dans l’UE, elle grignote cependant des parts de marché puisque le marché global est en repli de 7,6 % à fin septembre.

Les marchés porteurs

En Chine, où la croissance économique faiblit, Christian Klingler reste confiant quant à la croissance en 2013 et à plus long terme, notamment dans les territoires de l’Ouest où le groupe a déjà largement investi. Il pointe toutefois l’importance des mesures gouvernementales dans cette croissance future. Au sujet de l’Inde, un autre marché d’avenir, le dirigeant est plus mesuré, rappelant même qu’il s’agissait d’un marché “pas si facile”, entre autres suite à des décisions politiques. Ainsi, selon lui, il y a dix-huit mois, les ventes étaient à 90 % réalisées avec des moteurs essence alors qu’aujourd’hui, c’est l’inverse, les blocs Diesel représentant 90 %.

Pression sur les prix en Europe

Accusé par Sergio Marchionne, le patron du groupe Fiat, de “provoquer un véritable bain de sang en Europe”, Christian Klingler n’a évidemment pas cette vision, rappelant qu’en Europe, cela fait plus de dix ans qu’il y a une pression sur les prix et que, dans ce contexte, ceux du groupe Volkswagen sont restés relativement stables. Puis il s’étonne ensuite de remarquer que “tous critiquent Volkswagen pour ses prix, mais tous souhaiteraient le même positionnement !”.

L’hybride Plug-in et le 100 % électrique

“Nous voulons démocratiser cette niche”, a lancé Martin Winterkorn, le patron du groupe, et cette démocratisation sera symbolisée par la Golf Plug-in Hybrid en 2014. Quant à un éventuel retard de Volkswagen sur le 100 % électrique, Christian Klingler rappelle que la e-Golf sera sur la route en 2013, ce qui pour lui n’est en rien un retard compte tenu du succès de ce marché. “Nous restons réalistes et pragmatiques”, conclut-il.

Quid du low cost ?

Bien qu’intéressé par l’univers low cost, Christian Klingler a indiqué qu’aucune décision n’avait été prise. Depuis le Mondial, Bernd Osterloh a indiqué, au Handelsblatt, que le groupe avait “besoin pour les pays émergents d’une voiture bon marché, (…) qui coûterait entre 5 000 et 10 000 euros”. Selon lui, de tels modèles pourraient être disponibles d’ici deux ans. Sans dire si ces éventuels produits seraient commercialisés sous la marque Volkswagen, ce qui paraît peu probable, Christian Klingler a en revanche affirmé que l’Europe de l’Ouest n’accueillerait pas de tels produits s’ils devenaient réalité. Quant à l’ultra low cost, que l’on voit aujourd’hui se matérialiser dans l’Alliance Renault-Nissan avec le retour de la marque Datsun, le dirigeant doute du véritable potentiel international de ce marché.

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