Thomas d'Haussy, responsable gamme Citroën

...?
Thomas d'Haussy. Pour nous, 2009 a été l'année du lancement de C3 Picasso. Nous en avons vendu 86 000 l'an dernier et avons même pris la 1re place des monospaces du segment B2 sur les derniers mois de l'année. Il s'est donc véritablement bien installé sur son segment, mais aussi dans nos réseaux et au sein de notre gamme. Cela montre que le concept a beaucoup de potentiel. Nous sommes donc assez confiants pour 2010, même si l'année sera sans doute un peu plus difficile avec l'arrivée du nouveau Meriva. Mais il n'y a aucune raison pour que nous ne préservions pas ce leadership.

JA. L'année 2010, justement, est particulièrement riche en termes de sortie produits. DS3, C-Zero…
TH. DS3 inaugure la gamme DS et son lancement est à ce titre un rendez-vous majeur. C'est, en effet, une stratégie que nous allons développer en 2010 et 2011, et la réussite ou non de ce lancement va donc donner le "la" pour le reste de la gamme. Mais, cette année, il faut également que nous terminions le lancement de la C3, car nous l'avons lancée fin 2009 en France et en Italie, et le reste des marchés européens suivra en 2010. Les premiers retours sont très bons. Nous avons 40 000 commandes devant nous et pouvons donc dire que le produit est bien né.

JA. Les conditions actuelles ne risquent-elles pas d'impacter négativement le lancement de vos nouveaux produits ?
TH. Au contraire. Voilà quelques temps, nous avons réalisé une étude qui montrait que les voitures lancées dans des périodes difficiles fonctionnaient plutôt mieux que les autres. En tous les cas, sortir dans de telles conditions n'est pas un problème pour les petites voitures. Notamment parce que le véhicule s'écoule plus facilement et qu'il répond bien aux attentes de fond du marché. Les gens sont moins attentistes pour renouveler ce type de voitures que des véhicules plus gros. En outre, la période est plutôt favorable pour nous car nous arrivons après une ère des prix cassés. Ce qui nous permet d'installer les véhicules dans des conditions plus sereines. On peut reparler de produit, de qualité, de prestations, de valeur et un peu moins de remise.

JA. Vous attaquez le marché des véhicules électrique en fin d'année, avec C-Zero. Quelles sont vos intentions avec ce modèle ?
TH. Au début, nous serons sur des volumes assez limités, qui ne nous permettront pas de mettre un véhicule dans chaque point de vente. Il s'agit de 500 voitures en 2010, puis 4 000 en 2011. Au départ, il s'agira d'ailleurs davantage de ventes directes. Aujourd'hui, nous avons à ce sujet signé avec Deutsche Bahn, et avons notamment des protocoles engagés avec Arval, Autolib, et Leasplan.
Propos recueillis par David Paques