Successfull Story : le Tour Auto Lissac

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Rebaptisé Tour Auto en 1992, l'ex-Tour de France Automobile a connu quelques aléas tout au long de sa carrière. L'épreuve naît en 1899, s'arrête brutalement lors des deux guerres mondiales… et renaît en 1951. Le Tour de France Automobile devient alors, pendant quelques années, l'événement à ne pas manquer : marques prestigieuses et pilotes de renom y participent activement. Et puis, de 1965 à 1969, il disparaît de nouveau, avant d'être réanimé par le pilote Bernard Consten, qui remporta 5 fois la compétition. Le Tour Auto recommence à prendre des couleurs et de l'ampleur avec, entre autres, l'homologation des prototypes Matra 650, Ford GT40 et Ferrari 512. En 1979, crise du pétrole oblige, l'épreuve s'affaiblit. L'aventure s'arrête en 1986, pour la 50e édition, par manque de sponsors et de participants. En 1992, Patrick Peter, fondateur de Peter Auto, reprend les choses en mains et transforme l'épreuve en course historique. Il noue un partenariat avec l'enseigne de lunettes Lissac en 2003. Le Tour Auto devient Tour Auto Lissac. Aujourd'hui, 230 véhicules sont engagés, le départ est donné du Grand Palais à Paris et son succès est grandissant. La preuve ? La liste des candidats ne cesse de s'allonger chaque année, mais les places sont chères désormais…

Témoignage au cœur de la course

A bord de sa Jaguar XK 120 de 1953, Pascal Papazian apprécie chaque instant. Cet amateur de belles anciennes est un vrai passionné d'automobiles. Ce mécanicien de formation a passé 17 années au total dans les ateliers des emblématiques Porsche (Sonauto) et Ferrari (Charles Pozzi). Il a également participé à quelques courses mythiques (rallyes et 24 heures du Mans Historiques). Aujourd'hui responsable de la plate-forme de distribution mondiale des lunettes Vuarnet, il n'est pas pour autant "rangé des voitures", puisqu'il savoure le Tour Auto Lissac depuis 3 ans, dans l'épreuve de régularité, en compagnie de François Vieville, son comparse. A bord d'une Dino 246 GT l'année dernière ou en Jaguar XK 120 cette année, il ne manque pas une occasion de faire partager son plaisir. Même pour évoquer des moments quelque peu rafraîchissants, comme ce froid mordant en plein cœur de l'Aubrac, avec une glace bien installée des deux côtés du pare-brise du roadster. "Cette année fut particulièrement froide, c'est vrai, mais ce matin-là, au moins, il ne pleuvait pas !", ironise-t-il avant de poursuivre, "Nous avons raclé l'intérieur et l'extérieur du pare-brise, et c'était reparti". Parmi ses meilleurs souvenirs, il y a les regards sympathiques, quasi respectueux, du public venus saluer les concurrents au Grand Palais avant le départ. Il y a aussi ces regards tout aussi admiratifs, un brin nostalgiques pour certains, croisés le long des routes. "J'ai autant de plaisir à participer au Tour Auto qu'à partager ces moments avec les gens". Organisation soignée, esprit sportif et convivial, rencontres marquantes… autant d'instants appréciés par Pascal Papazian qui pense déjà au prochain Tour. Avec un objectif précis, celui de passer en compétition. "Cela nécessite de réunir un véhicule éligible et un budget plus conséquent qu'en régularité (dans cette catégorie, les droits d'inscription s'élèvent à 7 000 euros, hors essence et assistance). Mais quelle que soit l'issue, je sais déjà que je m'inscrirai".