Stéphane Magnin, Suzuki : "La demande est au rendez-vous"
Avec 12 738 immatriculations VP au premier semestre 2021, la progression de Suzuki France est de 57,3 %. En revanche, il manque encore 16 % pour revenir au niveau de 2019. Avec le retour du Jimny, seulement en VUL, Suzuki affiche en revanche de très bons chiffres sur ce marché. En effet, avec 957 unités, dont 922 Jimny, la marque progresse de 64,7 % et même de 255,8 % par rapport à 2019. Suzuki France respecte ainsi la feuille de route présentée en début d'année où 27 000 immatriculations étaient visées. Stéphane Magnin, directeur commercial de Suzuki France, fait le bilan à mi-année.
JA. Après un premier semestre d'activité, êtes-vous en ligne avec vos objectifs 2021 ?
S.M. Avec 12 738 immatriculations VP à fin juin, mais aussi 957 en VUL avec le Jimny, nous sommes en ligne avec nos objectifs. Le seul bémol qui pourrait nous empêcher de les réaliser sur l'ensemble de l'exercice est d'éventuelles coupures de production à cause de la pénurie de semi-conducteurs. Mais aujourd'hui, la demande est au rendez-vous, avec un niveau de commandes supérieur de 9 % en juin 2021, par rapport à juin 2019. De plus, nous avons du stock en concession qui va nous permettre de passer le prochain trimestre sans encombre. Au-delà, ça dépendra vraiment de la production dans nos usines.
JA. Quels sont les modèles dont la production est perturbée pour l'heure ?
S.M. La production de l'Ignis est perturbée et dans une moindre mesure celle de la Swift. Les SUV sont les moins touchés. Nous suivons la situation au jour le jour et cela complique nos prévisions, y compris avec le réseau, mais nous adapterons nos politiques comme nous l'avons fait en 2020. Malheureusement, nous commençons à avoir l'habitude des crises.
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JA. Avec quelques mois de recul, comment débutent les modèles issus de votre coopération avec Toyota, l'Across et la Swace ?
S.M. Ils commencent à trouver leur place notamment dans les flottes, avec la Swace, comme on a pu le voir en juin. Nous avons fait pas mal de location longue durée, de moyenne durée en fait, avec des contrats de 15 à 18 mois. Quant à l'Across, nous avons peu de volume, de l'ordre d'une trentaine par mois, et nous vendons tous les modèles disponibles. Dans 70 % des cas, ce sont des clients particuliers qui l'achètent à titre professionnel et 30 % sont de vrais particuliers. L'Across nous permet de faire de la conquête.
JA. Suzuki propose aujourd'hui de l'hybridation légère, de l'hybride et de l'hybride rechargeable. A quand un véhicule 100 % électrique ?
S.M. Suzuki, comme tous les constructeurs, travaille sur cette technologie. Des Suzuki 100 % électriques roulent d'ailleurs déjà en Inde mais il n'y a pas de modèle annoncé dans notre gamme à court terme.
JA. Comment votre réseau traverse cette période ?
S.M. En 2020, notre réseau a affiché une rentabilité comprise entre 0,75 et 0,80 %. Certes, c'est moins qu'en 2019 où ce chiffre était compris entre 1,5 et 1,7 %, mais cela reste positif. Nous avons su adapter nos politiques à la baisse des volumes. En général, notre réseau va bien. Nous continuons d'ailleurs d'investir dans les showrooms pour améliorer notre image de marque. Notre plan n'a pas vraiment été ralenti par la crise puisque 22 projets ont été finalisés en 2020. D'ici fin 2022, 95 % du réseau sera aux nouvelles normes. Nous avons peut-être été précurseur avant l'heure, ici aussi, avec des nouvelles normes "light". Le concessionnaire investit dans le bâtiment et nous, Suzuki France, gérons les enseignes et le mobilier intérieur. Il y a un vrai partage des coûts sur ses investissements dans notre image de marque. Pour revenir sur la rentabilité en 2021, les chiffres s'améliorent logiquement avec l'augmentation des volumes et nous espérons revenir au-dessus de 1 % cette année. En espérant que cette crise des semi-conducteurs n'affecte pas trop les affaires.
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