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Série 2 Active Tourer : BMW s’essaye au monospace

Publié le 20 novembre 2014

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Avec la Série 2 Active Tourer, BMW débarque en terrain inconnu en proposant son premier monospace, mais aussi sa première traction. Une révolution au service de la conquête de nouveaux clients.

Avec plus de 1,52 million de véhicules déjà vendus à travers le monde à fin septembre (+ 6,5 %), le groupe BMW va franchir la barre des 2 millions d’ici la fin de l’année et ainsi atteindre cet objectif deux ans avant l’échéance prévue. La croissance est donc au rendez-vous, mais le constructeur veut harmoniser au mieux cette progression. En effet, si la Chine ou les Etats-Unis sont les locomotives du moment, BMW n’en oublie pas l’Europe pour autant et la Série 2 Active Tourer en est l’une des preuves. En effet, notre continent demeure le plus important marché pour les monospaces compacts et la marque bavaroise en veut sa part. A l’échelle de la France, ces monospaces pèsent encore 180 000 unités par an, soit environ 10 % du marché global. La Mercedes Classe B, seule représentante de l’univers Premium sur ce segment, qui s’est encore vendue à 12 301 exemplaires en 2013 (- 11,4 %), ne sera donc plus seule. Et pour réussir son entrée sur ce marché et respecter ses canons, BMW n’a pas hésité à remettre en cause certains de ses dogmes. Déjà, le fait de proposer un monospace en est un, mais cette Série 2 Active Tourer est aussi la première traction de la marque avec un moteur en position transversale.

Respecter les canons du segment

La Série 2 Active Tourer ouvre donc le bal des tractions dans la gamme à l’hélice car, dans les années futures, les Série 1 et 2 reprendront également cette architecture. La logique industrielle et le partage des plates-formes et autres modules ont eu raison de la propulsion pour les petits modèles. Toutefois, avec ce changement radical, BMW ne saute pas dans l’inconnu pour autant puisque la Série 2 Active Tourer repose sur la nouvelle plate-forme du groupe qu’utilise déjà la Mini. En revanche, dessiner un monospace était une autre première pour les designers maison. Ils se sont ainsi livrés à un concours interne où quatre propositions étaient en lice tant pour l’intérieur que pour l’extérieur. Bien que l’habitacle paraisse familier, il est complètement nouveau, mais conserve surtout la qualité des autres modèles de la marque. Le chapitre “équipements” est également au diapason avec de nombreux systèmes de sécurité. BMW propose donc un produit qui correspond aux attentes des clients de monospaces compacts. Il faut encore ajouter une position de conduite 11 cm plus haute que dans une Série 1 et même 2 cm plus haute que dans un X1. Les autres éléments incontournables de la catégorie que sont l’espace intérieur et la modularité n’ont pas été oubliés. Sur ce point, le modèle se révèle à la hauteur avec un espace aux jambes supérieur de 8,5 cm au X1, tout en offrant une banquette coulissante sur 13 cm et des dossiers fractionnables et rabattables pour faire passer le coffre de 468 à 1 510 litres. L’ADN d’un monospace est donc bel et bien présent. Mais se marie-t-il bien avec celui de BMW ?

90 % des ventes en Diesel

Si les naseaux de la calandre viennent clairement signer la filiation stylistique, une BMW se reconnaît et s’apprécie également grâce à son comportement et ses mécaniques. Pour le comportement, un “bon père de famille” ne trouvera rien à redire, si ce n’est une relative fermeté des suspensions, et pourra même se transformer en “papa pressé” avec le 225i et ses 231 ch. A l’opposé, dans la gamme essence, pour l’heure, se trouve le 218i et ses 136 ch développés par le nouveau trois cylindres maison que l’on a déjà découvert chez Mini. Entre les deux, arrivera d’ici la fin de l’année le 220i 190 ch. Mais France oblige, le Diesel devrait représenter 90 % des ventes aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises qui pourraient représenter, à l’image du ratio global, 30 % des ventes. Cette gamme Diesel est plus large avec des puissances allant de 116 ch pour le 216d (99 g/km) à 190 ch pour le 220d. Entre eux, le 218d avec ses 150 ch devrait s’adjuger le gros des ventes avec une consommation moyenne annoncée comprise entre 4,1 et 4,3 l pour des émissions allant de 109 à 114 g/km. Autant de mécaniques qui pourront être associées soit à une boîte manuelle 6 rapports ou à une boîte automatique 8 rapports. Une nouvelle boîte pour ces mécaniques en position transversale développée avec Aisin alors que celle dévolue aux moteurs longitudinaux vient de chez ZF.

La Mercedes Classe B a donc une concurrente sérieuse et Serge Naudin, le président de BMW Group France, est confiant avec déjà plus de 10 000 contacts de clients intéressés pour cette Série 2 monovolume. En attendant, l’Active Gran Tourer, une version 7 places, annoncée pour 2015.

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Série 2 Active Tourer en bref

Date de lancement
25 septembre
Segment de marché
Monospaces Compacts
180 000 unités en France
Objectif*
12 000 unités en année pleine
Principales concurrentes de l’Active Tourer 218d 150ch Lounge : 35 500 €
• Citroën C4 Picasso 2.0 BlueHDi 150 ch Intensive : 32 080 €
• Volkswagen Golf SportVan 2.0 TDi 150 ch Carat : 32 440 €
• Mercedes Classe B 200 CDi 136 ch Inspiration : 32 650 €
Prix
Essence - de 29 800 à 44 750 €
Diesel - de 28 350 à 44 300 €

*Estimations JA
 

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