Secafi remet en cause la stratégie de PSA
Secafi n'est pas tendre avec PSA Peugeot Citroën. Dans son rapport final sur la restructuration et le plan d'économies envisagés par le groupe, le cabinet d'experts mandaté par les syndicats estime que le constructeur a fait l'impasse sur l'essentiel : le positionnement de ses marques, et la prise en compte des moyens nécessaires à sa diversification géographique et à son adaptation aux évolutions des comportements de consommation.
Risque de cannibalisation
Secafi estime qu'avec deux marques "généralistes de milieu de gamme", le constructeur prend le risque d'une cannibalisation. Aux yeux du cabinet d'experts, son positionnement manque en outre toujours de clarté, avec une volonté affichée de montée en gamme et le lancement simultané de véhicules d'entrée de gamme (la 301, par exemple). Le cabinet considère également que son alliance avec GM est pour l'instant "réduite au strict minimum".
Objectifs difficilement atteignables
Secafi estime finalement que les objectifs du groupe sont "difficilement atteignables", le constructeur prenant le risque de voir sa dette augmenter, et donc au final de devoir procéder soit à de nouvelles cessions d'activités, soit à une augmentation de capital, soit à un adossement de l'Etat. Last but not least. Le cabinet d'experts considère que le groupe doit faire preuve d'exemplarité sociale pour compenser la fermeture du site d'Aulnay.
Mesures d'accompagnement à renforcer
Il préconise à ce titre "d'améliorer très sensiblement toutes les mesures d'accompagnement compte tenu du niveau de formation initiale, des âges et des anciennetés des 2857 salariés de l'usine d'Aulnay vouée à la fermeture en 2014". Il plaide notamment pour un allongement du temps du congé de reclassement et pour une approche personnalisée dans les propositions de postes faites aux quelque 1500 salariés d'Aulnay pour aller dans l'usine voisine de Poissy.
Préservation possible de plusieurs postes
Pour ce qui est du site de Rennes, il estime que 100 postes supplémentaires pourraient être préservés via le recours au temps partiel ou la diminution collective du temps de travail. PSA Peugeot Citroën a annoncé courant juillet qu'il allait fermer son usine d'Aulnay et supprimer 8000 postes en France.
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