Scepticisme sur l’hydrogène à destination des particuliers
L’hydrogène, une fausse bonne idée ? L’Office Parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) nuance le ton pour parler de cette solution dans une note, publiée ce mardi 18 mai 2021 par Gérard Longuet, président de l’OPECST et sénateur de la Meuse.
L’organisation réfute l’idée d’une solution miracle, et rappelle que cette source d’énergie, en plus d’être actuellement très coûteuse et délicate à produire, se trouve être le gaz le plus inflammable et le plus léger, capable de s’échapper de presque n’importe quel contenant. Dès lors, il serait difficile d’envisager une production à grande échelle pour les véhicules particuliers.
A la place, l’OPECST, qui considère tout de même l’hydrogène comme l’une des solutions possibles pour la transition écologique, propose de limiter l’usage de ce gaz à la mobilité lourde, comme les péniches, les trains, les camions, et possiblement des véhicules légers et des utilitaires uniquement dans des flottes captives. Cette suggestion serait à encourager en priorité "afin de répondre à un besoin réel de décarbonation des transports", d’après Gérard Longuet.
Un ravitaillement problématique
Le président de l’OPECST a appelé les industriels et les pouvoirs publics sur deux questions de logistique primordiales. Pour que l’hydrogène puisse être utilisé dans les véhicules particuliers, il faut résoudre le problème de "l’emport de l’hydrogène dans la voiture, et l’existence d’un réseau logistique de stations-services". Il a rappelé qu’il "a fallu 50 ans pour généraliser les pompes automatiques de carburant".
L’hydrogène, une amélioration de l’électrique
Pour les constructeurs automobiles, l’hydrogène représente aujourd’hui une véritable solution pour résoudre le manque d’autonomie et de puissance des batteries des voitures électriques actuelles. Les différentes entreprises comme Renault, ou le groupe Stellantis, ont énormément investi dans cette énergie. Celui-ci a d'ailleurs annoncé ses premiers véhicules utilitaires à hydrogène.
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Gérard Longuet a finalement salué la convergence favorable des industriels et des pouvoirs publics dans l’investissement à long terme pour développer la production de ce gaz. "L'avenir de l'hydrogène passera par une politique énergétique cohérente, réaliste et responsable. Cette ambition ne peut se contenter d'être un slogan, sans quoi l'hydrogène, qui est depuis longtemps une technologie d'avenir, le restera", conclut le rapport. (Avec AFP)
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