S'abonner
Constructeurs

Renault : Une offre packagée en 2007 ?

Publié le 2 mars 2007

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Très dynamique en Allemagne et en Espagne, la vente d'assurances automobiles  dans le réseau Renault peine à décoller en France. Michel Abergel, directeur des assurances chez RCI Banque nous donne son analyse du marché. La vente d'assurances dommages n'est pas une nouveauté...
Très dynamique en Allemagne et en Espagne, la vente d'assurances automobiles  dans le réseau Renault peine à décoller en France. Michel Abergel, directeur des assurances chez RCI Banque nous donne son analyse du marché. La vente d'assurances dommages n'est pas une nouveauté...

...dans le réseau Renault. A l'échelon international, RCI Banque gère un portefeuille de 370 000 contrats dont 70 000 auprès de flottes d'entreprises. "Nos marchés les plus importants sont l'Allemagne, l'Espagne, où beaucoup de concessionnaires ont le statut d'intermédiaires en assurance (agents de compagnies en Allemagne, courtiers en Espagne), la Pologne et même la Roumanie", remarque Michel Abergel, directeur des assurances chez RCI Banque. "La France est un marché particulier, poursuit-il, c'est le marché le plus concurrentiel qui soit, avec les prix les plus bas d'Europe, en raison notamment de la suprématie de l'univers mutualiste". C'est aussi une question de maturité de marché, les concessionnaires français, et même certains constructeurs comme Citroën, sont encore méfiants. "Les bancassureurs également ont craint un temps de perdre des clients avec la vente d'assurances automobiles, en cas de conflits lors du règlement des sinistres. Or, aujourd'hui, ils réalisent près de




EN CHIFFRES

  • 4 000
    contrats vendus en 2006

  • 12 000
    contrats en portefeuille

  • 18 %
    c'est le taux de concrétisation des devis
  • 9 % de la vente d'assurances automobiles en France et cette question ne se pose plus".

    Une rentabilité quasi-nulle

    Cette concurrence de la bancassurance est devenue telle qu'elle a incité les mutuelles a créé Altima, un cabinet de courtage dédié au partenariat avec les réseaux automobiles, avec qui travaille RCI Banque en France (et Peugeot). La captive de Renault compte aujourd'hui 12 000 contrats en portefeuille, dont 4 000 souscrits en 2006 et prévoit un volume stable pour 2007. L'offre tarifaire est correctement placée mais, souligne Michel Abergel, "on ne peut pas avoir les meilleurs tarifs sur toutes les catégories de clients. Notre rôle, en tant que captive, c'est d'être capable de faire une offre compétitive à tous les clients Renault, quelle que soit leur situation assurantielle". Cette volonté se traduit par un rapport sinistre à prime "légèrement en dessous du niveau d'équilibre" et une rentabilité de l'activité "quasi-nulle" sauf à prendre en compte les effets positifs induits : "La meilleure récompense, c'est le retour du véhicule dans la carrosserie de la concession", rappelle Michel Abergel.

    Des tarifs en baisse de 2 %

    Autre élément positif, la faiblesse du taux d'attrition (ou de non reconduction du contrat) : "Il est inférieur à 10 % alors que dans l'assurance automobile, il se situe en moyenne à 16 %". Les raisons : une offre sans promotion la première année et donc sans mauvaise surprise les années suivantes et des primes qui baissent chaque année en cas d'absence de sinistre. Pour rester concurrentiel, RCI Banque fait également évoluer ses tarifs : "Ils baisseront de 2 % en moyenne cette année". Cette évolution annuelle des tarifs, associée à la diversité des profils de clients, rend difficile la communication sur une mensualité régulière dans le cadre d'un package Financement +  Assurance. "Néanmoins, avec l'arrivée de nouveaux modèles Renault en 2007, il n'est pas exclu que nous lancions une telle offre", dévoile notre interlocuteur.


    X.C.


     





    FOCUS

    Activité en retrait chez Banque PSA Finance après le boom de 2005

    Après avoir presque quintuplé ses volumes de vente d'assurance automobile en 2005, Banque PSA Finance a marqué le pas en 2006, avec 156 434 assurances automobiles vendues dans le monde, en retrait de 8,5 %. La banque a notamment lancé cette activité auprès de la clientèle des particuliers aux Pays-Bas et en Argentine, et auprès des entreprises au Portugal et au Mexique. En France, le réseau Peugeot préconise l'offre d'Altima. "Les volumes sont stables et conformes aux objectifs, aux alentours de 5 000 contrats annuels", annonce la captive. En 2007, l'offre doit être retravaillée avec Altima pour accroître les volumes tous en conservant cette méthode de vente par préconisation. Citroën, pour sa part, ne propose toujours pas d'offre, l'activité étant considérée comme trop risquée par rapport aux gains éventuels.




    FOCUS

    Un nouveau courtier pour DaimlerChrysler France ?

    Pour l'activité assurances, DaimlerChrysler Financial Services avait une filiale, Théorème, dont elle s'est désengagée en 2006. Le courtier conserve la gestion des offres d'assurance automobile mais DCFS ne s'interdit pas de trouver un autre partenaire pour définir une nouvelle offre. "En Allemagne, l'assurance auto est très utilisée pour faire revenir le client en concession, en lui proposant la prise en charge de sa franchise, analyse Mathias Hermann, administrateur directeur général. C'est un bon moyen pour contrecarrer la main mise des assureurs sur le système". Du travail reste à faire, puisque le réseau français ne vend en moyenne que 1 000 assurances par an.

    Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
    Partager :

    Sur le même sujet

    Laisser un commentaire

    cross-circle