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Constructeurs

Renault souffre sur un marché mondial baissier

Publié le 16 juillet 2019

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Le repli du marché automobile mondial n’a pas épargné Renault. Au premier semestre 2019, le groupe a vu ses ventes reculer dans presque chacune des régions, à l’exception de l’Europe.
Sur un marché mondial en panne, pas de miracles pour le groupe Renault.

 

A l’instar de PSA et de ses ventes en recul de près de 13 % au premier semestre, Renault a aussi souffert de la mauvaise conjoncture du marché automobile à l’échelle mondiale. C’est bien ce que prouvent les derniers chiffres communiqués par le groupe français. Sur la première partie de l’année, ses ventes de véhicules légers ont ainsi reculé de 6,7 %, sous le cap des 2 millions d’unités, soit 1 938 579 unités. Dans le détail, si le véhicule utilitaire léger s’est maintenu, avec une légère baisse de 0,2 % à 320 664 unités, le véhicule particulier a en revanche plongé de près de 8 % pour un volume de 1 617 915 exemplaires.

 

L’Europe sauve les meubles

 

L’analyse par région du monde montre une crise généralisée, sauf, en Europe où le groupe affiche, à quelques centaines d’unités près, une quasi-stabilité grâce à la bonne santé des Clio et Captur, respectivement deuxième véhicule le plus vendu en Europe et premier crossover de sa catégorie. Sans oublier la Sandero. Les VUL n’ont pas été en reste avec un volume en hausse de 7,5 %. Au premier semestre, 691 187 VL ont été écoulés, contre 681 843 sur la même période de 2018. Et ce, malgré un marché national atone sur lequel le groupe a vu ses commercialisations reculer de 2,5 % à 379 454 unités. Au global, avec 1 070 641 VL écoulés, le Vieux Continent a représenté 55,2 % dans ventes totales au premier semestre soit près de quatre points supplémentaires par rapport au premier semestre 2018.

 

Sur toutes les autres régions du monde, les résultats ont été peu probants. A commencer par le deuxième marché le plus important du groupe en termes de volume : l’Eurasie. Sur cette zone, les ventes ont reculé de 5,2 % pour se limiter à un peu plus de 352 000 exemplaires, à cause d’un fort recul en Turquie (-44,8 % à 36 706 unités), mais aussi d’une stagnation en Russie, deuxième marché après la France, avec -0,9 % soit un peu moins de 239 000 exemplaires.

 

L’Iran et la Chine en points noirs

 

Gros recul également en Afrique Moyen-Orient Inde et Pacifique avec 219 829 VL écoulés, un volume en chute de près de 28 %. L’arrêt des ventes en Iran (77 698 véhicules au S1 2018), a largement contribué à cette déconvenue. Fort heureusement, les résultats se sont améliorés dans plusieurs pays africains, tels que le Maroc, l’Afrique du Sud ou encore l’Egypte. Au Maroc, à titre d’exemple, Renault revendique une pénétration de 43,3 %. Sur ce continent, le groupe a atteint une part de marché de 13,9 % avec près de 110 000 VL vendus.

 

Tandis que sur la zone Amérique, pourtant dynamisée par un marché brésilien porteur, le groupe français a calé pour un volume en repli de 3,9 % à 205 741 exemplaires, les résultats les plus préoccupants sont en Chine : sur ce seul marché, faute notamment de nouveautés produits, les ventes ont dévissé de près de 24 % à moins de 90 000 unités, sur un marché en recul de près de 13 %.

 

En attente des nouveaux modèles

 

Renault préfère relativiser ce passage à vide en attendant des jours meilleurs. « Comme prévu et sans nouveauté produit, le groupe Renault maintient sa part de marché au premier semestre dans un marché en forte baisse. Au deuxième semestre, nous nous concentrerons sur la réussite des lancements des nouvelles Clio et Zoé en Europe, Arkana en Russie, Triber en Inde et Renault City K-ZE en Chine », a déclaré Olivier Murguet, directeur commerce et région. L’année ne devrait tout de même pas être de tout repos, dans un contexte de marché mondial en baisse.

 

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