Renault signe en Espagne et négocie en France
Ce mois de novembre s'annonce décisif dans la définition de la stratégie industrielle de Renault. En effet, la direction de la marque et les organisations syndicales se sont réunies pour la seconde fois le 13 novembre, dans le cadre du cycle de négociation, pour penser la réorganisation des sites de production. La direction a notamment avancé des hypothèses portant sur la création de deux pôles régionaux industriels destinés à mutualiser les activités back-office des fonctions support des usines et des mesures permettant une plus grande fluidité des mouvements de personnel.
"Avec plus d'une dizaine de sites de production sur le territoire, l’appareil industriel de Renault en France est dispersé. Cela constitue un handicap pour chaque site, notamment en termes de coûts fixes", justifie le constructeur.
Ce projet permettrait ainsi de maintenir et développer des compétences spécialisées au sein des pôles, tout en faisant des économies d’échelle. Le pôle Ouest serait ainsi constitué des sites situés dans la Vallée de Seine, à Choisy-le-Roi et au Mans, tandis que le pôle Nord-Est regrouperait les sites de Douai, STA, MCA et Sovab.
A l’issue de cette réunion, la direction a déclaré que, "dans le cadre d’un accord global sur l’ensemble des mesures proposées au cours du cycle de négociations, elle pourrait s’engager à ne pas fermer d’usine en France, malgré un marché européen sans véritable croissance à l’horizon du plan Renault 2016, Drive the Change". Un engagement léger qui ne doit pas totalement satisfaire les syndicats. En France, les négociations se poursuivent et une prochaine réunion est prévue le jeudi 29 novembre.
Un accord sur les conditions de travail signé en Espagne
En revanche, de l'autre côté des Pyrénées, le stade des discussions et des négociations est désormais révolu. En effet, la direction de Renault a ratifié le 13 novembre un accord avec les syndicats espagnols concernant les conditions de travail des salariés du groupe français en Espagne sur la période 2014-2016. Cet accord de "Pacte social" porte sur les coûts du travail, la flexibilité, l'emploi et les avantages sociaux, avec pour finalité d'améliorer la compétitivité de l'entreprise. Il inclut notamment une augmentation de 50 % de l'indice des prix chaque année, avec la possibilité d'un paiement lié aux objectifs.
Le temps de travail annuel sera quant à lui augmenté d'une journée obligatoire à partir de 2014 et de deux journées "négociables" par an. L'accord crée également une nouvelle catégorie de contrat d'une durée de dix-huit mois et avec "un salaire équivalant à 72,5 % de celui d'un agent de production qualifié".
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