Renault prend des engagements… sans rassurer certains syndicats
Renault continuera d'investir en France. En effet, si Carlos Tavares, son directeur général délégué aux opérations, a annoncé devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale que Renault restait une entreprise fragile du point de vue de la rentabilité, il a aussi indiqué que le constructeur allait investir 420 millions d'euros dans son usine de Douai (Nord). Il s'agit pour lui de préparer son retour sur le segment haut de gamme, notamment avec le nouvel Espace programmé pour 2014. Dans le cadre de son plan stratégique présenté en 2011, Renault avait fait savoir qu'il comptait transférer la production de ses véhicules haut de gamme de Sandouville à Douai, site spécialisé jusqu'ici dans les véhicules de moyenne gamme type Scenic (Sandouville est appelé de son côté à récupérer la production du Trafic produit dans l'usine Nissan de Barcelone).
Alpine peut être relancée
Carlos Tavares a par ailleurs fait savoir que si la marque Alpine était relancée, la production se ferait d'abord en France, Renault employant aujourd'hui en France de façon directe et indirecte quelque 170 000 personnes (54 000 dans la production, 47 000 dans le réseau commercial et 70 000 chez les sous-traitants). Seulement voilà... Ces annonces n'ont pas rassuré tous les syndicats. A Douai, certains se demandent notamment ce qu'ils vont devoir endurer jusqu'en 2014. "On produit 800 véhicules par jour alors qu'il n'y en a que de 500 à 600 de commandés", a souligné l'un deux. Il aussi reconnu qu'il avait constaté une légère reprise de l'activité. Carlos Tavares a fait savoir pour sa part que la situation de Renault s'était améliorée, notamment avec une réduction de sa dette et une diminution de ses stocks. De bon augure pour un marché attendu cette année en recul de 3 % en Europe par Carlos Ghosn.
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