Renault passe par la porte entrebâillée en Chine

Selon le Changjiang Evening News, Nissan et Dongfeng auraient signé un MOU (Memorandum Of Understanding) dans l'optique de produire des modèles Renault en Chine. Dongfeng, qui travaille déjà avec Nissan via un JV, mettrait ainsi en place un nouveau JV pour la production de véhicules Renault à Wuhan, dans le centre de la Chine. Selon les sources chinoises, les dirigeants de Renault auraient préféré les sites de Zhengzhou ou Guangzhou, mais se seraient finalement résolus à l'option Wuhan, promue par Dongfeng.

Dépourvue de site de production en Chine, la marque Renault pourrait donc réussir à s'immiscer sur le plus grand marché du monde. In extremis, dans la mesure où les autorités chinoises viennent d'annoncer leur volonté de limiter les investissements des constructeurs étrangers. D'ailleurs, pour l'heure, parmi les "grands constructeurs", seul Fiat semble rester au bord du chemin... A moyen terme, Renault pourrait donc envisager de ne pas se priver de cet axe de croissance.

La piste avancée par le Changjiang Evening News est tout à fait recevable, car lors de la présentation des résultats semestriels 2011 du groupe, Carlos Tavares avait affirmé que "l'arrivée de Renault en Chine se ferait sans nul doute avec l'aide de Nissan". Il avait aussi évoqué l'ouverture d'une ligne de production à un horizon 2016. En outre, il avait annoncé un renforcement du réseau de distribution. Alors limité à 50 concessions, il devait passer à 80 fin 2011, puis à 130 début 2013. Jusqu'à présent, pénalisée par les taxes à l'importation, par un réseau sous-dimensionné et des modèles peu attractifs (Fluence, Scénic, Espace, Latitude, Koleos...), la marque au losange affichait une présence commerciale confidentielle en Chine. Malgré une forte croissance, la marque a ainsi seulement dépassé les 15 000 ventes en 2011...