Renault n’oublie pas le thermique
Le constructeur vient d'annoncer un investissement de 60 millions d'euros dans un nouveau Pôle d'Innovation Mécanique. Ce PIM se matérialisera par un bâtiment entièrement neuf, de 5 000 m2, sur le site de Lardy, où sont déjà localisées les activités de mise au point moteurs et boîtes depuis 1951. Ce PIM accueillera 27 nouveaux bancs moteurs afin notamment de réduire les temps de développement des futures mécaniques essence et Diesel du groupe, mais aussi de "diminuer les coûts et réduire les prototypes" a indiqué Jacques Prost, le directeur de l'ingénierie du groupe français. Ainsi, sur un développement qui prenait jusqu'ici environ 36 mois, le constructeur espère gagner 3 à 6 mois. De plus, ce nouvel outil est indispensable à Renault qui vise le leadership européen des émissions de CO2 en 2015 en incluant les véhicules électriques. Son objectif, pour les moteurs thermiques, est d'obtenir une moyenne de 120 g/km. Pour atteindre ce chiffre, Renault table sur un retour des motorisations essence avec 40 à 45 % des ventes parmi les mécaniques traditionnelles contre 35 % aujourd'hui. Ainsi dans ce futur envisagé par le Losange, l'électrique représenterait 10 à 15 %, le Diesel 45 à 50 % et l'essence 40 à 45 %. Lardy consolide ainsi sa place dans la galaxie Renault-Nissan et sera même amené à jouer un rôle dans le nouveau partenariat que Renault vient de signer avec le CEA, le Commissariat à l'énergie atomique, puisque la compétitivité des moteurs thermiques fait partir des domaines de travail retenus. Les nouveaux partenaires vont également se pencher sur les nouvelles énergies dans les transports, les gains sur l'architecture électrique et électronique ainsi que sur le véhicule communicant. Pour Bernard Bigot, administrateur général du CEA, "cette coopération stratégique avec Renault illustre parfaitement les nouvelles missions du CEA dans le domaine des énergies alternatives : il s'agit, grâce à l'innovation, de contribuer ensemble à une mobilité automobile soucieuse de l'environnement qui, au travers d'un partenariat industriel majeur, bénéficie au plus grand nombre de nos concitoyens". "La mobilité durable est l'un des enjeux majeurs de notre temps", indique Odile Desforges, DGA, ingénieries et qualité de Renault, "la recherche de solutions respectueuses des usagers et de l'environnement ne pourra se faire sans une collaboration étroite entre les secteurs publics et privés et nous nous félicitons de l'engagement du CEA à nos côtés." Premiers résultats dans trois ans
Photo : Lors de la signature avec, de gauche à droite, Rémi Bastien, directeur de la Recherche, des Etudes Avancées et des Matériaux chez Renault, Bernard Bigot, administrateur général du CEA, Odile Desforges, directeur général adjoint, Ingénieries et Qualité de Renault, et Jean Therme, directeur de la recherche technologique du CEA, directeur délégué aux énergies renouvelables.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.