Renault et Red Bull : c'est fini !
Ce n'est pas une surprise. Le motoriste français et l'écurie autrichienne vont mettre un terme à leur aventure commune à la fin de la saison 2018. Red Bull utilisera à partir de la saison prochaine des moteurs Honda, comme sa filiale Toro Rosso depuis cette année.
Les rapports entre Red Bull et son motoriste depuis douze ans s'étaient détériorés car les victoires étaient devenues plus rares. Depuis 2016, le moteur français était d'ailleurs "badgé" TAG-Heuer, la célèbre marque suisse de montres haut de gamme, plutôt que Renault.
"Cet accord pour plusieurs années avec Honda marque les débuts d'une nouvelle étape excitante dans les efforts d'Aston Martin Red Bull Racing pour se battre non plus seulement pour la victoire en Grand Prix, mais pour les titres mondiaux, ce qui a toujours été notre but", confirme le directeur de l'écurie, Christian Horner. "Nous avons été impressionnés par l'engagement de Honda en F1, par sa progression rapide ces derniers temps aux côtés de Toro Rosso, notre écurie sœur (que le motoriste japonais équipe depuis le début de l'année, NDLR), et par l'étendue de leur ambition, qui égale la nôtre", poursuit-il.
"Avoir deux équipes signifie que nous aurons accès à deux fois plus de données qu'aujourd'hui", explique pour sa part Takahiro Hachigo, président de Honda Motor. Nous croyons donc que travailler avec Toro Rosso et Red Bull Racing nous permettra de nous rapprocher de notre but de gagner des courses et des championnats."
L'engagement avec Honda devrait porter sur deux saisons. Cela laisserait la porte ouverte à une arrivée comme motoriste d'Aston Martin (sponsor titre de Red Bull) à partir de 2021, quand une nouvelle règlementation technique entrera en vigueur. Cette décision pourrait également conditionner l'avenir de l'Australien Daniel Ricciardo, dont le contrat avec Red Bull expire en fin de saison et que l'on dit courtisé par Ferrari et Mercedes, alors que celui-ci clame vouloir avant tout une voiture qui lui permette de se battre pour le titre mondial.
Selon Renault, revenu il y a deux ans en tant qu'écurie à part entière (moteur et châssis), et qui espère lutter pour le championnat d'ici 2020, "c'est une évolution naturelle pour Renault et pour Red Bull Racing compte tenu de leurs aspirations respectives". Il aurait été surprenant en effet que le constructeur français, qui pointe actuellement à la quatrième place du Championnat, à 78 points de Red Bull, troisième, continue longtemps d'équiper une écurie vouée à devenir une concurrente directe.
Cela étant, le travail entre Renault et Red Bull, débuté en 2007, a payé. Il ne faut pas oublier 57 victoires jusqu'ici et huit titres mondiaux (quatre constructeurs et quatre pilotes avec l'Allemand Sebastian Vettel) de 2010 à 2013. (Avec AFP)
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