Renault et AvtoVaz sont officiellement unis

...

Ca y est ! Le troisième constructeur mondial est né ! En effet, si l'on prend les chiffres 2007, aux 6,1 millions d'unités totalisées par l'Alliance Renault-Nissan, il convient d'ajouter aujourd'hui les ventes d'AvtozVaz proches de 700 000 unités. L'accord préliminaire, annoncé le 8 décembre dernier (voir JA N° 1026/1027), a été signé à Moscou le 29 février par Serguey Chemeznov, dg de Russian Technologies et président du CA d'AvtoVaz, Anatoli Issaïkine, dg de Rossobornonexport, Boris Aliochine, président du Groupe AvtoVaz, Ruben Vardanian, président de Troika Dialog Group, Serguei Skvortsov, président de Troika Capital Partners et Carlos Ghosn, président de Renault et Nissan. Ainsi, le groupe français va détenir grâce à une participation de 1 milliard de dollars (657 millions d'euros) 25 % plus une action du capital d'AvtoVaz. Serguey Chemeznov est revenu, après la signature, sur le choix de Renault comme partenaire stratégique au dépend notamment de GM qui était également dans la course. Pour lui, le fait que Renault n'ait pas "avalé" Nissan a joué un grand rôle. Une étape importante vient d'être franchie, mais le plus dur commence pour les deux constructeurs. Comme l'a rappelé Patrick Pelata dans nos colonnes le 21 décembre dernier, "l'exécution de l'accord en fera un succès ou non." Bien que le travail technique ait déjà commencé, la mutation du géant russe va devoir s'accélérer. Pour ce faire, Renault va notamment proposer 5 personnes au comité de direction d'AvtoVaz. Ainsi, Yann Vincent pourrait rejoindre la Russie en qualité de dg exécutif, Hugues Desmarchelier comme dg-adjoint en charge du plan, produits, programme. Christian Muller deviendrait dg-adjoint en charge de la très importante direction des achats et enfin, Maxim Nagaytsev, déjà chez AvtoVaz, serait dg-adjoint en charge de l'ingénierie. Un directeur du contrôle de gestion sera proposé ultérieurement. De plus, Carlos Ghosn, Patrick Pelata et Thierry Moulonguet occuperont les 3 sièges que Renault aura au conseil d'administration du constructeur qui en compte 12. Reconstruire la gamme Lada, mais aussi moderniser la gigantesque usine de Togliatti sont autant de défis qui attendent les nouveaux partenaires. La première Lada de la reconquête, car la marque emblématique russe souffre sur son marché, pourrait être commercialisée fin 2009.