Renault Captur E-Tech : hybride sans recharge
Le marché français du SUV du segment B ne connaît pas la crise. Entre 2016 et 2020, il est passé de 180 837 à 220 817 unités, soit une belle progression de 22 %. En parallèle, sur la même période, la pénétration de cette carrosserie est passée de 20 à 25 %. Pour autant, sur ce segment, Renault voit la sienne diminuer. Sur les cinq dernières années, les ventes du Captur ont glissé de 70 769 à 54 597 unités. Les raisons ?
Une concurrence de plus en plus sévère, portée notamment par un Peugeot 2008 très en forme et une deuxième génération du Captur qui, bien qu’elle ait été disponible dans les concessions dès la mi‑novembre 2019, a eu le malheur de voir l’impact de sa communication, diffusée à partir de janvier 2020, être passablement réduit à cause de la fermeture des points de vente. Pour autant, le Captur deuxième du nom a quelques atouts. À commencer par son style qui est le premier critère d’achat. "42 % des acheteurs d’un Captur sont séduits par son design", présente Ivan Segal, directeur du commerce France du groupe Renault.
50 % des ventes en E‑Tech
Autre particularité : sa gamme de motorisations. Il est, en effet, le seul de son segment à être disponible avec une offre aussi large : essence, GPL, hybride rechargeable (PHEV) et désormais hybride non rechargeable (FHEV). Un choix stratégique qui porte ses fruits : le GPL représente 8 % des ventes (11 % en Europe) et l’hybride rechargeable, 20 %. "C’est une bonne surprise, confiait Ivan Segal. Avec l’arrivée de cette version E‑Tech full hybrid, nous prévoyons que les ventes des moteurs électrifiés passeront d’une voiture sur quatre à une sur deux."
Sous le capot, le Captur reprend le bloc inauguré par la Clio et qui est également disponible sous celui de l’Arkana. Il s’agit d’un 4 cylindres essence de 1 598 cm3 affichant une puissance de 145 ch (5 ch de plus que la Clio), couplé avec deux blocs électriques et une boîte de vitesses à crabots, une offre unique sur le marché. Ainsi doté, le SUV peut rouler, et ce jusqu’à 65 km/h, jusqu’à 80 % en mode électrique en ville et donc réduire de 40 % sa consommation. En usage mixte, cette dernière est de 5 l/100 km (WLTP), soit 113 g/km de CO2.
Nouvel outil de conquête
Lors de notre essai, entre routes de campagne et quatre voies, nous avons flirté avec les 6,5 l/00 km, mais il nous paraît tout à fait possible de descendre en dessous avec un pied un peu plus léger. Un mode B, pas trop brutal, permet de forcer la régénération de la batterie à la décélération et au freinage. Assez souple, la boîte à crabots a l’immense avantage de réduire l’effet « mobylette », principal inconvénient des transmissions dont sont généralement équipés les modèles hybrides.
Contrairement au PHEV, la batterie lithium‑ion de 1,2 kWh, plus petite, permet de conserver le même volume de coffre qui, grâce à la banquette coulissante, varie de 305 à 340 l. En parallèle de ce lancement, le Captur reçoit une microhybridation 12 V sur le 1.3 TCe, ainsi qu’une finition R.S. Line qui comprend notamment une signalétique spécifique, des boucliers avant et arrière redessinés, une lame F1 et des jantes dédiées. Si Renault ne communique pas sur les volumes attendus d’une telle finition, la marque estime qu’elle permettra d’aller chercher de nouveaux clients.
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