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Constructeurs

Regarde les marques tomber : De Tomaso

Publié le 20 juillet 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
La sympathique et presque mythique épopée De Tomaso s'achève dans un lamentable imbroglio qui conduit à l'arrestation de Gian Mario Rossignolo.
La De Tomaso Deauville, présentée lors du Salon de Genève 2011.

Tout débute en 1959, à Modène, sous l'impulsion du pilote argentin d'origine italienne Alejandro De Tomaso. Dès la fin des années 60, les premiers lancements sont des succès, avec les Vallelunga, Mangusta et, surtout, la Pantera, une réussite qui convainc même Ford d'investir dans la jeune marque.

S'ouvre alors une ère de croissance débridée, De Tomaso achetant Maserati, Innocenti, les carrossiers Ghia et Vignale, ou encore les marques de motos Benelli et Moto Guzzi. Avec Frank Williams, De Tomaso fait même une incursion dans le grand cirque de la F1.

Au début des années 80, De Tomaso fait face à plusieurs problèmes de santé et commence à vendre des parties de son petit empire. Après son décès, son fils Santiago prend les commandes, mais le lustre passé ne sera jamais retrouvé. Après un épisode russe rocambolesque, la veuve de De Tomaso, Isabel Haskell, est contrainte de placer l'entreprise en suspension de paiements.

Après de longues années de négociations, Gian Mario Rossignolo, ancien dirigeant de Telecom Italia, parvient à racheter la marque et annonce en fanfare son renouveau. Las..., la berline De Tomaso Deauville, présentée en 2011 à Genève et censée rivaliser avec les Mercedes E et BMW Série 5, ne séduit personne. Le groupe avait pourtant racheté des usines à Pininfarina, qui avait également dessiné ce modèle, et Delphi. Du coup, cette Deauville mais aussi une remplaçante de la Pantera ne verront jamais le jour.

Aujourd'hui, l'usine est vendue et la faillite est déclarée. Un renouveau manqué, passe encore, mais le dossier sombre dans la série B sur fond d'affairisme. En effet, Gian Mario Rossignolo et deux membres de la direction générale sont suspectés d'avoir détourné les subventions obtenues auprès de l'Union européenne et de la Région du Piémont. Selon la police financière italienne, ces aides auraient été en partie retrouvées sur... les comptes personnels des trois dirigeants. Qui ont donc été arrêtés, tandis que la marque De Tomaso a été enterrée. Sauf si un Chinois veut tenter la figure de la résurrection, une rumeur qui avait déjà circulé en début d'année.

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