RCI Banque réalise un tiers de la marge de Renault
...améliorer son volume d'activité de 2005 : le nombre de véhicules financés a également chuté de 4,6 % dans cette zone, à 929 400 dossiers (incluant les financements de Nissan et du VO). La captive financière aurait pu néanmoins améliorer son taux d'intervention. Ce n'est pas le cas : il recule sur ses 5 principaux marchés, à l'exception de l'Espagne (+ 6 points à 43,7 % des ventes) grâce au succès d'une opération de financement promotionnelle sur Mégane, Scénic et Laguna. Déjà en retrait en 2004 en Grande-Bretagne, RCI Banque a accéléré sa chute (- 6,1 points) car Renault a davantage vendu aux entreprises, marché sur lequel la captive est beaucoup moins performante. En Italie, c'est un changement de politique commerciale de Nissan qui explique le recul de 4,9 points du taux d'intervention. Bilan : RCI a perdu 50 000 financements en Europe occidentale qui ne sont que partiellement compensés par les 30 000 liés au développement de l'activité en Roumanie et à l'intégration, depuis cette année, de la Hongrie et de la République Tchèque dans le périmètre de la captive. Au global, le taux d'intervention de RCI Banque recule d'un point, comme en 2004, pour représenter 34,8 % des ventes, à raison de 36,1 % pour Renault, 29,6 % pour Nissan et 32 % pour Dacia. Le financement de Samsung, en Corée du Sud, devrait pour sa part débuter au premier trimestre de cette année.
L'objectif défini pour l'année 2005, était de financer plus d'un véhicule à particulier sur deux, contre 40 % en 2001. "Aujourd'hui, nous sommes à 45 % pour Renault, 33,7 % pour Nissan et 37,1 % pour Dacia", constate Philippe Gamba, le P-dg de RCI Banque. La part des produits fidélisants, avec engagement de reprise, a représenté 35 % des financements, l'objectif à moyen terme étant d'atteindre les 50 %. Avec ce type de financement, la fidélité à la marque serait supérieure de 10 points à la normale, soit un renouvellement d'achat dans la marque assuré dans 78 % des cas (étude Renault sur ses 5 principaux marchés).
Hausse des coûts de distribution et du coût du risque
Malgré la baisse d'activité, la croissance des encours s'est légèrement accélérée passant de 4,5 % en 2004 à 5,8 % cette année pour atteindre 23,4 milliards d'euros. "Nous avons eu un faible taux de remboursement anticipé cette année", explique Philippe Gamba. L'encours net total est composé pour moitié de crédit aux particuliers (+ 2,8 %), pour un quart de financement aux entreprises (+ 6,2 %) et pour un dernier quart de financement des stocks du réseau (+ 11,7 %).
Pour maintenir son niveau d'activité et continuer à bien faire son métier, c'est-à-dire aider Renault à vendre des voitures, RCI a légèrement augmenté ses coûts de distribution (à 1,13 % des encours) et accepté davantage de clients à risque, dégradant ainsi son coût du risque (à 0,72 % des encours). La captive a ainsi dépassé la limite de 0,7 % qu'elle s'était fixée, "en raison principalement de la défaillance d'entreprises clientes en Allemagne", commente Philippe Gamba. Néanmoins, la hausse des encours associée à une progression de la marge et à une baisse des frais de fonctionnement a permis d'améliorer le résultat avant impôts de 3,4 % à 457 millions d'euros. Le résultat de la Diac en France, en hausse de 20 %, y participe à hauteur de 30 %. Huit autres millions sont issus de l'entrée dans le périmètre des entités hongroises et tchèques et de deux nouvelles filiales au Mexique et en Pologne. Au final, du fait des mauvais résultats de la branche automobile, la participation de RCI Banque à la marge opérationnelle du groupe Renault atteint 35 % en 2005 contre 21 % en 2004.
Xavier Champagne
"Retrouvez ce n° en kiosque jusqu'au 27 avril"
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