PSA se penche aussi sur les usines Opel

PSA continue sa réorganisation industrielle. En effet, après Poissy, Sochaux ou Rennes, parmi les sites français historiques, les "nouvelles" usines PSA, venant d'Opel, se réorganisent aussi et passent à la moulinette de la compétitivité.

Après Eisenach, qui a stoppé la production de l'Adam et accueille aujourd'hui le Grandland X, mais aussi l'usine polonaise de Tychy, qui a débuté la production de moteur EB, aujourd'hui le site de Rüsselsheim vient de recevoir la fabrication, à partir de 2021, de la prochaine génération de l'Opel Astra.

L'actuelle Astra est aujourd'hui produite en Pologne, sur le site de Gliwice, mais ce dernier va fabriquer des VUL à partir de 2021 avec une capacité de 100 000 fourgons par an. La compacte d'Opel est également produite au Royaume-Uni à Ellesmere Port (76 963 unités produites en 2018), mais l'avenir de cette usine Vauxhall n'est pas assuré. En effet, PSA l'a lié à un accord sur le Brexit ainsi qu'à un accord de compétitivité avec les salariés. Cela n'a pas été le cas pour l'usine de Luton qui a reçu un investissement de 100 millions au printemps 2018 pour améliorer et augmenter sa production de VUL. La date butoir du Brexit est le 31 octobre 2019.

Revenons sur l'Astra. Cette nouvelle génération, dont une version électrifiée est au programme, reposera sur la plateforme EMP2 du groupe (308, 3008, 5008, 508, C5 Aircross, DS7…) et fera donc son retour sur les chaînes de Rüsselsheim après y avoir été produite de 2009 à 2015. Elle y côtoiera notamment l'Insignia. "Il s’agit d’un important pas en avant pour l’usine de Rüsselsheim. Cet investissement permettra de travailler en deux équipes et de garantir l'avenir durable de l'usine" a déclaré Michael Lohscheller, le PDG d'Opel.

Il y aura des investissements de la part de PSA mais également des efforts des employés comme le mentionnait l'accord signé entre le comité d'entreprise et le syndicat IG Metall. "L'accord avec les partenaires sociaux permet aux employés de la production de véhicules, nés en 1963 et avant, de participer à un programme de retraite partielle. En outre, le programme volontaire sera réouvert pour les employés travaillant dans cette activité. Selon l'accord, 120 nouveaux apprentis par an seront embauchés à Rüsselsheim dans les années à venir" explique PSA dans un communiqué.

"Ce résultat montre la détermination de toutes les parties prenantes impliquées pour parvenir à un résultat qui fonctionne pour toutes les parties. Rüsselsheim continuera de jouer un rôle important dans l'empreinte industrielle du Groupe PSA", a ajouté le patron d'Opel. "L’augmentation de la compétitivité, de l’efficacité et de la qualité fait partie de l’ADN de la production du Groupe PSA et l’usine de Rüsselsheim a réalisé des avancées majeures dans tous ces domaines", a déclaré Yann Vincent, directeur industriel et de la supply chain du Groupe PSA.