PSA résiste bien au troisième trimestre 2019
PSA a résisté au ralentissement du marché mondial au 3e trimestre 2019, grâce à une montée en gamme et des gains de parts de marché en Europe, une région qui concentre désormais l'essentiel de ses ventes. Le groupe aux cinq marques (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a vu son chiffre d'affaires progresser de 1 % de juillet à septembre, à 15,6 milliards d'euros, malgré un recul de 5,9 %, en volume, de ses livraisons mondiales, à 674 000 véhicules.
Le chiffre d'affaires trimestriel est conforme à la prévision moyenne des analystes interrogés par Factset. Pour la seule division automobile, l'activité a progressé de 0,1 % à 11,8 milliards d'euros, ce qui est inférieur au chiffre attendu par les analystes (12,15 milliards), mais au-dessus de la moyenne des concurrents dans un contexte de récession mondiale pour le secteur.
La part de marché du groupe a augmenté de 0,1 point en Europe, soit "le 10e trimestre consécutif de progression", s'est félicité le directeur financier Philippe de Rovira lors d'une audioconférence avec des analystes. Sur les neuf premiers mois de l'année, le deuxième constructeur européen (derrière l'allemand Volkswagen) détient 17,2% de part de marché (+0,2 point), porté par le redressement de sa marque Citroën.
Cette évolution favorable s'accompagne d'une montée en gamme des ventes, grâce au succès des derniers lancements : le SUV C5 Aircross pour la marque aux chevrons, la berline Peugeot 508 et le SUV urbain DS3 Crossback, notamment. Sous l'impulsion de son patron Carlos Tavares, PSA poursuit une politique axée sur la rentabilité des ventes et l'efficacité opérationnelle, plutôt que sur la recherche de volumes à tout prix. "Nous restons totalement concentrés sur la rentabilité et la réduction des coûts", a assuré Philippe de Rovira.
Il a également mis en avant la bonne tenue des ventes de véhicules utilitaires. Les derniers renouvellements de modèles ont permis à PSA de consolider sa première place européenne (avec plus d'un quart du marché) sur ce créneau considéré comme très rentable. Sur neuf mois, les ventes du groupe ont reculé de 0,2%, à 53,9 milliards d'euros.
Par rapport à la plupart de ses concurrents, le constructeur français bénéficie actuellement de sa faible exposition aux vents contraires à l'international. Il concentre en effet près de 90% de ses volumes en Europe, après s'être retiré d'Iran l'an dernier sous la contrainte des sanctions américaines. Mais cette situation représente un risque en cas de retournement marqué de la conjoncture européenne. Les ventes de PSA se sont effondrées ces dernières années sur le premier marché mondial, la Chine, où il est devenu un acteur marginal. "La Chine reste le principal défi pour le groupe", a reconnu le directeur financier.
Globalement, la bonne résistance de PSA contraste avec la performance de son rival français Renault, qui a annoncé la semaine dernière un abaissement de ses objectifs financiers après une baisse de 1,6 % de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à 11,3 milliards d'euros. PSA maintient son objectif d'atteindre une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5 % pour sa division automobile sur la période 2019-2021.
Le groupe avait enregistré au premier semestre une rentabilité record, à 8,7% de marge opérationnelle, un chiffre digne des constructeurs haut de gamme et parmi les plus élevés du secteur, malgré un recul de 0,7% du chiffre d'affaires, à 38,3 milliards d'euros. Le bénéfice net avait atteint 2,05 milliards d'euros. (avec AFP)
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