PSA remet EasyMile à l'épreuve dans l'usine de Sochaux
Comme la centrale nucléaire d'EDF à Civaux a adopté des Navya, l'usine PSA de Sochaux évalue le potentiel d'EasyMile. Dans ce cas, il n'est pas question de transporter du personnel, mais d'acheminer du matériel. Le constructeur automobile a annoncé, par voie de communiqué, avoir entamé une deuxième expérimentation avec le spécialiste des véhicules autonomes afin d'automatiser une partie des flux logistiques, conformément aux objectifs qu'il s'est fixés dans le plan de transformation, Sochaux 2022.
EasyMile a donc livré un exemplaire de son TractEasy, un tracteur sans conducteur capable d'emmener 25 tonnes de charge à 25 km/h (dans ce cas précis, il circulera à la vitesse réglementaire de 15 km/h) tout en gérant la présence d'autres véhicules sur son parcours. Celui-ci évoluera sur un parcours de 3 km aller-retour qui relie la zone industrielle fournisseurs (ZIF) à l’atelier de montage. Après les premières expérimentations réalisées en mai dernier, ce nouveau chapitre comprend l'aménagement d’une route connectée qui va permettre au TractEasy de communiquer encore plus efficacement avec les infrastructures telles que les feux, les portes et les passages à niveau empruntés.
A la suite de cette évaluation, le site de PSA prévoit la mise en place de deux tracteurs autonomes, dès le premier trimestre 2019. Les véhicules d'EasyMile réaliseront des rotations 24h/24 pour livrer des pièces depuis la zone industrielle fournisseurs jusqu’à la ligne de montage des Peugeot 3008. Le constructeur sochalien prévoit à terme que l’ensemble des pièces telles que les pare-chocs, les volets arrière ou les consoles des Peugeot 308 et 3008 pourront ainsi être livrées par ces tracteurs autonomes. Il convient de saluer l'initiative de PSA – à inscrire dans le cadre du Business Lab – pour sa singularité dans l'industrie automobile.
Relevons également que Bpifrance a annoncé, le 17 septembre 2018, investir 6,5 millions d'euros dans EasyMile. Une enveloppe qui vient gonfler les moyens financiers obtenus auprès de Continental et Alstom. En janvier 2017, les deux groupes avaient misé un total de 34 millions d'euros sur l'entreprise toulousaine. Le fabricant de navettes autonomes espère réaliser un chiffre d'affaires de 18 millions d'euros cette année.
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