PSA prépare sa stratégie pour les objectifs CO2 de 2025
Alors que l'industrie automobile scrute chaque émission de gramme de CO2 sur l'année 2020, PSA a décidé d'organiser sa stratégie qui lui permettra de répondre aux objectifs de 2025. Ceux-ci prévoient une nouvelle baisse de 15 % des rejets de CO2, soit une limite en moyenne de 81 grammes au lieu des 95 g de cette année.
Lors de la présentation des résultats du constructeur automobile, Carlos Tavares, président du directoire du groupe, a annoncé que les objectifs étaient d'ores et déjà atteints sur les deux premiers mois de l'année 2020. "Nous avons décidé d'être conforme au mois le mois car il n'est pas question de faire des rattrapages en fin d'année, a-t-il déclaré. Mais la réalité n'est pas blanche ou noire et nous devons respecter les souhaits de nos clients."
Le groupe a choisi, il y a déjà près de quatre ans, de mettre sur pied une stratégie de plateformes multiénergies. "Aucun constructeur ne peut prévoir le mix de vente en terme de groupes motopropulseurs. Cette stratégie nous offre plus de souplesse. Mais nous avons également décidé que nous voulons maîtriser l'avenir électrifié du groupe, a poursuivi Carlos Tavares. En coulisses, nous avons donc déjà préparé notre stratégie pour contrôler tous les éléments des motorisations électriques."
Le plan de bataille du constructeur passe l'existence d'une co-entreprise avec Nidec pour les moteurs électriques, une autre en cours de finalisation pour l'ingénierie et la fabrication des transmissions, les groupes réducteurs, les packs de batteries et récemment l'annonce d'un accord avec Total/Saft dont l'objectif est de valider et produire des cellules pour les batteries du groupe. "Nous devons contrôler tous ces éléments. Le véritable défi est d'émettre 0 émission à un coût abordable, donc nous devons contrôler tous les coûts des systèmes électrifiés. Cela va représenter la compétitivité de la société pour l'avenir", a précisé Carlos Tavares.
Pour ce dernier accord, une usine française va voir le jour en Nouvelle-Aquitaine. Une première étape avant l'annonce de la création d'un nouveau site de production (qui pourrait être situé dans les Hauts-de-France et sans doute un second en Allemagne) avec l'objectif, pour 2023, d'être capable de produire ses propres batteries. "Les constructeurs qui ne dépendent que de la Chine vont vivre de très gros risques" a-t-il poursuivi tout en précisant qu'il sera temps en 2024-2025 d'envisager ou non une plateforme dédiée au véhicule électrique.
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