PSA : Olivier Grégoire reprend la main en Chine
Directeur des opérations de PSA en Asie de 2010 à 2016 et de la Chine entre 2014 et 2016, Olivier Grégoire, aujourd'hui secrétaire général et de gestion de l'activité Services et Pièces, reprend la direction de PSA en Chine. En plus de ses fonctions actuelles. Il remplacera, au 1er avril 2020, Carlos Gomes en poste depuis deux ans.
"Carlos Gomes a choisi de quitter le groupe PSA à sa demande fin juin 2020 pour engager un projet entrepreneurial personnel", a déclaré le constructeur dans un communiqué. Fort d'un bilan très positif à la tête de l'Amérique du Sud où il avait redressé les opérations de PSA, Carlos Gomes avait été nommé en décembre 2017 pour relancer le groupe en Chine. Il avait alors remplacé Denis Martin, lui-même parti pour "poursuivre des projets personnels à l'extérieur du groupe", après à peine deux années en fonction, marquées par un effondrement de la performance.
Rappelons que Carlos Gomes est bien connu sous nos latitudes puisqu'il avait dirigé Fiat France et Fiat Espagne jusqu'à son départ chez PSA, en Amérique latine, le 1er juillet 2010.
PSA précise dans son communiqué que certaines responsabilités d'Olivier Grégoire sont réaffectées. S'il conserve donc les pièces et services, la direction juridique et les affaires publiques, la région ASEAN rejoint la région Inde et Asie Pacifique et sera rattachée à Emmanuel Delay. Le Business Lab rejoint Free2Move sous la responsabilité de Brigitte Courtehoux. Le département audit et risques protection et le bureau de conformité rejoignent la direction des ressources humaines et de la transformation, rattachés à Xavier Chéreau.
Loin de l'objectif
Le mistigri chinois continue donc de tourner chez PSA. Le groupe français n'y arrive plus dans ce pays. Après avoir progressé rapidement pendant plusieurs années et écoulé 710 000 voitures en Chine en 2015, PSA ne fait que perdre du terrain. L'an dernier, le constructeur français n'a vendu que 117 000 véhicules dans ce pays, soit 55 % de moins qu'en 2018, des volumes non significatifs sur un marché de plus de 20 millions d'unités.
PSA est très loin de ce qui avait été l'objectif affiché avec son allié chinois Dongfeng : vendre un million de véhicules en Chine et Asie sud-est à l'horizon 2018. Les usines ayant été dimensionnées pour cet objectif, le constructeur accumule des pertes importantes. L'activité chinoise a amputé de 700 millions d'euros les bénéfices de l'an dernier, conduisant PSA à annoncer une réduction de ses capacités de production et plus largement à revoir sa stratégie dans le pays.
Sur les deux premiers mois de 2020, les volumes chinois de PSA ont encore chuté de 75 %, avec à peine 5 500 voitures écoulées. Outre la performance de PSA, il ne faut pas oublier l'impact du coronavirus sur cette période.
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