PSA ferme ses usines en Europe
A l'heure où la France approche d'un confinement général, il paraît difficile pour les constructeurs de maintenir la production dans leurs usines. Dans ce contexte, après FCA en Europe, Renault en Espagne ou encore Michelin, le groupe PSA a annoncé, le mardi 16 mars 2020, que ses usines européennes seraient toutes fermées d'ici la fin de la semaine.
"Du fait de l’accélération constatée ces derniers jours de cas graves de COVID-19 proches de certains sites de production, des ruptures d’approvisionnement de fournisseurs majeurs, ainsi que de la baisse brutale des marchés automobiles, le Président du Directoire, avec les membres de la cellule de crise, ont décidé le principe de la fermeture des établissements de production de véhicules, selon le planning suivant et ce jusqu’au 27 mars" a indique le constructeur dans un communiqué.
Dès aujourd'hui, Madrid (Espagne) et Mulhouse (France) stoppent leurs opérations. Demain, le 17 mars, ce sera au tour des sites de Poissy, Rennes, Sochaux (France), Saragosse (Espagne), Eisenach, Rüsselsheim (Allemagne), Ellesmere Port (Royaume-Uni), Gliwice (Pologne). Le 18 mars, Hordain (France), Vigo (Espagne), Mangualde (Portugal) viendront compléter la liste. Enfin, jeudi le 19 mars, Luton (Royaume-Uni) et Trnava (Slovaquie) seront à l'arrêt. PSA a logiquement indiqué que "la fermeture des usines de mécaniques et bruts serait ajustée en conséquense".
Une fermeture générale qui semblait se déssiner dès le début de la journée. En effet, "la direction a annoncé la fermeture de tous ses sites industriels dans les jours qui viennent, à commencer par celui de Mulhouse cet après-midi", avait indiqué à l'AFP Franck Don, de la CFTC PSA. "Les autres sites industriels suivront", a souligné Christine Virassamy, déléguée centrale CFDT chez PSA, en évoquant le "vent de panique qui secoue les salariés" face à l'épidémie de coronavirus dans l'Hexagone.
"Toutes les usines de PSA en France seront à l'arrêt demain soir", a affirmé Jean-Pierre Mercier, de la CGT. "Cela fait beaucoup de temps perdu pour la lutte contre le coronavirus et sa propagation, et pour défendre la santé des salariés", a-t-il regretté, jugeant que "la direction aurait dû prendre cette décision bien plus tôt". Selon Franck Don de la CFTC, "le télétravail sur les sites tertiaires sera généralisé". (avec AFP)