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Constructeurs

PSA à la recherche de cash

Publié le 15 février 2012

Par David Paques
4 min de lecture
Alors que les dernières décisions du groupe laissaient craindre le pire, PSA Peugeot-Citroën a annoncé ce mercredi des résultats positifs, certes portés par les activités hors automobiles. En revanche, l’année 2012 sera clairement guidée par la rigueur budgétaire et la vente d'actifs.

En 2011, le groupe a généré un chiffre d’affaires en hausse de 6,9 % à 59,912 milliards d’euros, pour un résultat opérationnel de 1,315 milliard d’euros (soit 2,2 % du CA, contre 3,2 % en 2010), en repli de 481 millions d’euros. Le résultat net part du groupe s’est quant à lui établi à 588 millions d’euros, en retrait de près de 50 % par rapport à 2010.

Dans le détail, le résultat opérationnel du groupe a été réalisé par les activités hors automobile. Faurecia clôturant 2011 avec une marge opérationnelle de 651 millions d’euros (4%), Gefco de 223 millions d’euros (5,9 %) et Banque PSA de 532 millions d’euros. La branche automobile affichant quant à elle un résultat opérationnel de -92 millions d’euros. “Si nous intégrons les résultats (50%) de notre JV chinoise avec DPCA, la branche affiche un résultat opérationnel positif de 53 millions d’euros (0,1%)”, précise Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier du groupe.

La dette se creuse, malgré la cession de Citer

Plombé notamment par des niveaux de stocks (voir plus bas) et un niveau d’investissements important (3,7 milliards d’euros), le free cash flow s’est avéré négatif et atteint désormais -1,6 milliard d’euros.

Si, grâce à la cession de l’activité de location (Citer), actée en février 2011, la dette nette du groupe a été réduite de 440 millions d’euros à 2,919 milliards d’euros (Proforma), celle-ci s’est en revanche creusée de 1,683 milliard d’euros. PSA affiche aujourd’hui un taux d’endettement de 23 %, contre 9 % un an auparavant.

Les capitaux propres grimpant de 191 millions d’euros à 14,494 milliards d’euros, la sécurité financière de PSA s’établit toutefois désormais à 9,6 milliards d’euros. Notons qu’en 2011, le groupe a remboursé le prêt de l’Etat de 2 milliards d’euros et l’emprunt obligataire de 1,3 milliard d’euros.

Un plan d’économies d’1 milliard d’euros

“Priorité au cash”, c’est le leitmotiv de PSA pour l’exercice en cours. Le groupe entend s’appuyer sur un désendettement significatif, puis un programme de management du cash pour soigner son bilan 2012.

Alors qu’en octobre dernier, Philippe Varin, président du directoire, annonçait un plan de réduction des coûts de 800 000 euros, c’est finalement un plan de 1 milliard d’euros d’économies que PSA a entamé. Un effort supporté pour 400 millions d’euros par les achats (objectif déjà atteint à 80%, annonce le groupe), puis à 600 millions d’euros par un travail sur les coûts fixes, dont 200 millions sur l’activité industrielle.

Un important travail sur les stocks vient également d’être entamé. Le groupe comptait 493 000 VN en stock à fin 2011 (soit 69 jours), dont 259 000 dans le réseau indépendant, contre 445 000 (61 jours) fin 2010. “Pas satisfaisant”, pour Philippe Varin. Mais loin toutefois de la situation alarmante de fin 2008, date à laquelle le constructeur comptait 628 000 VN en stocks (92 jours). “L’objectif est de ramener les stocks au niveau de 2010”, annonce ainsi le président.

Des cessions d’actifs d’un montant de 1,5 milliard d’euros

Nous allons hiérarchiser nos investissements pour nous concentrer sur ceux qui servent le mieux notre stratégie”, explique par ailleurs Philippe Varin. D’où le report du calendrier de la production indienne et de l’augmentation de capacités de certains sites, mais aussi l’arrêt des projets les moins profitables, comme l’engagement en compétition.

Toujours dans cette quête de cash, le groupe va poursuivre son plan de valorisation de certains actifs, initié avec la vente de Citer. Ce programme de cession atteindra une valeur globale de 1,5 milliard d’euros et sera effectué via deux leviers. La revente d’une partie de son capital immobilier (bureau et distribution), d’abord, pour une valeur d’environ 500 millions d’euros. Mais aussi par le biais de l’ouverture du capital de Gefco. Là encore pour une valeur d’environ 500 millions d’euros.

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