PSA : objectif cash
Malgré un chiffre d’affaires en hausse de 6,9 %, à 59,912 milliards d’euros, l’an dernier, le groupe PSA a vu son résultat opérationnel se replier de 481 millions d’euros, à 1,315 milliard d’euros, et son résultat net part du groupe chuter de près de 50 %, à 588 millions d’euros. Mais aussi son taux d’endettement passer de 9 à 23 % en un an, avec une dette nette pro forma qui s’établit désormais à 2,919 milliards d’euros (en incluant la revente de Citer).
Une réduction des coûts d’un milliard d’euros en 2012
Le cap fixé par Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, au groupe français, est donc de retrouver du cash dès cette année, de manière à maintenir sa double stratégie de mondialisation et de montée en gamme. Comment ? Par une chasse aux coûts, d’abord, avec l’annonce d’un plan de réduction des coûts d’un milliard d’euros dès 2012. Un effort supporté pour 400 millions d’euros par les achats (objectif déjà atteint à 80 %, annonce le groupe), à 600 millions d’euros par un travail sur les coûts fixes, dont 300 millions d’euros sur les frais généraux et commerciaux, 100 millions d’euros sur la R&D, puis 200 millions sur l’activité industrielle. Un important travail sur les stocks vient également d’être entamé. Le groupe comptait 493 000 VN en stock à fin 2011 (soit 69 jours), dont 259 000 dans le réseau indépendant, contre 445 000 (61 jours) fin 2010. “Pas satisfaisant”, pour Philippe Varin. “L’objectif est de ramener les stocks au niveau de 2010”, annonce ainsi le président du directoire.
Cessions d’actifs immobiliers et ouverture du capital de Gefco
“Nous allons hiérarchiser nos investissements pour nous concentrer sur ceux qui servent le mieux notre stratégie”, explique Philippe Varin. D’où le report du calendrier de la production indienne et de l’augmentation de capacités de certains sites, mais aussi l’arrêt des projets les moins profitables, comme l’engagement en compétition.
Toujours dans cette quête de cash, le groupe va poursuivre son plan de valorisation de certains actifs, initié avec la vente de Citer. Ce programme de cession atteindra une valeur globale de 1,5 milliard d’euros et sera effectué via deux leviers (outre la cession de Citer). La revente d’une partie de son capital immobilier (de bureau et de distribution), d’abord, pour une valeur d’environ 500 millions d’euros. Par le biais de l’ouverture du capital de Gefco, ensuite. Là encore pour une valeur d’environ 500 millions d’euros.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.