Pourquoi Hyundai a investi dans Aryballe Technologies ?

Hyundai investit dans l'innovation à la française. Début juillet 2019, le constructeur est entré au capital d'Aryballe Technologies, une société grenobloise qui bouclait alors le deuxième tour de table de son histoire. Une opération au terme de laquelle la start-up a collecté 6,2 millions d'euros. "Ces nouveaux partenariats stratégiques vont nous permettre d’accélérer le développement de notre technologie pour en faire des capteurs olfactifs miniatures et abordables qui répondent aux besoins de marchés tels que les voitures autonomes et la production agroalimentaire", a expliqué Sam Guilaumé, PDG d’Aryballe.

Là se trouve en effet le motif du mouvement capitalistique opéré par Hyundai. En s'impliquant dans les affaires d'Aryballe et en disposant de son système de nez électronique, le coréen espère "proposer des expériences innovantes, dont le maintien de la propreté des voitures via la détection d’odeurs, et la sécurité en détectant des odeurs intérieures caractéristiques pour la maintenance prédictive", a justifié Yunseong Hwang, le vice-président et directeur Open Innovation Investment de Hyundai Motor. Ce qui requiert l’intégration de nombreuses disciplines dont la biochimie, l’ingénierie électronique et l’intelligence artificielle.

Fondée en 2014 et installée à Grenoble (38), Aryballe a réalisé une levée de fonds de 3,1 millions d'euros en 2016. Une somme lui permettant de fiabiliser son concept et d'entamer la phase de commercialisation pour des applications multiples dont des cas d'usages automobiles. La jeune pousse a lancé son premier produit, NeOse Pro, lors du CES 2018. Il fournit une plateforme d’olfaction digitale proposée dans un format portable et simple d’utilisation.

Pour mémoire, Aryballe a annoncé en début d'année la formation du Digital Olfaction Automotive Consortium (DOAC). Cette entité a pour but d’établir les standards de mesure des odeurs dans l’industrie automobile et d'informer sur le développement d’un capteur d’odeur universel.