Pour Alfa Romeo, la Chine attendra
L'Eldorado longtemps convoité n'est plus ce qu'il était. Premier du genre dans le monde, le marché automobile chinois connaît un net ralentissement depuis plusieurs mois, marqué par une décroissance ininterrompue de ses volumes entre avril et août, par un résultat en cours inhabituellement stable et par des prévisions annuelles revues à la baisse (+3% désormais contre +7% initialement). Face à ce constat et plus particulièrement face au ralentissement des ventes de modèles Premium importés sur ce marché, Fiat Chrysler Automobiles a choisi de revoir la stratégie d'expansion d'Alfa Romeo.
Alors que la Chine devait y prendre une place importante, la direction de FCA souhaite désormais temporiser le développement de sa marque haut de gamme. A l'occasion de la présentation des résultats trimestriels de son groupe, Sergio Marchionne, administrateur délégué de FCA, a ainsi réaffirmé l'objectif de ventes mondiales "de 400000 unités en 2018" fixé à Alfa tout en expliquant que "la répartition de ces ventes sera révisée".
En d'autres termes, "une partie des volumes prévus pour la Chine devront être absorbés par l'Europe et l'Amérique du Nord", selon le dirigeant. De même, si le plan de développement prévoyant un investissement de cinq milliards d'euros et le lancement de huit nouveaux modèles d'ici 2018 est maintenu, l'ordre de lancements de ces différents modèles pourrait être revu pour répondre en premier lieu aux attentes des consommateurs européens et nord-américains. En juillet dernier, la marque a levé le voile sur la nouvelle Giulia, censée lui permettre de se replacer sur le segment Premium.
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