Plus offensif sur ses prix, Volkswagen Group bat ses records en France

C'est la fête chez Volkswagen Group France… Oui, mais seulement en France. Comme l'a illustré Xavier Chardon, patron du groupe en France, en empruntant l'image du village d'Astérix pour ne pas ignorer les difficultés du groupe automobile mondial, empêtré dans un fort ralentissement mondial. Car s'il manque toujours un million de voitures au groupe à l'échelle mondiale par rapport à son niveau d'avant-crise, en France, il affiche des records. En 2024, le groupe qui réunit cinq marques (Volkswagen, Seat, Cupra, Audi, Skoda) a pris 14,7 % de parts de marché. Il revendique également surperformer le marché sur les nouvelles énergies avec des ventes de voitures électriques en hausse de 25 % (-3 % sur l'ensemble du marché) et des hybrides rechargeables en progression de 15 %, contre 10 % en moyenne nationale. 

Volkswagen sur la bonne trajectoire CAFE en France

La marque éponyme, dirigée par Dorothée Bonassies, s'est réjouie d'avoir franchi le palier de 7 % de parts de marché portée par l'envolée des voitures électriques (+55 % de prises de commandes). Volkswagen vise une part de marché de 7,2 % en 2025. La marque veut surtout augmenter de 50 % ses ventes de 100 % électriques pour atteindre 16 % du mix énergétique, tandis que les PHEV doivent atteindre les 18 %. Ces derniers sont désormais équipés d'une hybridation de nouvelle génération qui permet à la nouvelle Golf d'afficher moins de 10 grammes de CO2 au kilomètre. C'est un atout majeur dans la poursuite des objectifs CAFE.

Seat enregistre également un "record absolu" malgré un plan produit plutôt calme… La marque espagnole a augmenté ses ventes de 22 % en 2024, après les avoir augmentées de 30 % l'année précédente. Seat attend une nouvelle Ibiza et une nouvelle Arona cette année, soit deux modèles à forts volumes. De son côté, Cupra a vu ses ventes augmenter de 17 % cette année. Elles devraient s'accélérer en 2025, avec la montée en puissance du renouvellement massif de sa gamme (90 % du catalogue). 

Skoda, elle, continue sa stratégie de gains de parts de marché (+0,4 point) avec 45 500 immatriculations. La marque vise les 50 000 unités et une part de marché de 3 % dès cette année. Audi, elle, aspire à retrouver du dynamisme après plusieurs années sans nouveautés. La marque a observé une reprise des commandes dès septembre, ce qui laisse entrevoir une année 2025 fastueuse. 2026 pourrait être encore plus dynamique avec 20 nouveaux modèles attendus. 

Des prix "compétitifs" mais pas agressifs

Le groupe Volkswagen affiche de bonnes performances en France dans un climat plutôt maussade. Pour parvenir à de tels résultats, le groupe s'est montré "compétitif" face à ses concurrents. Dorothée Bonassies a ainsi insisté sur la stratégie consistant à faire de Volkswagen une marque "accessible". Un élément de langage qui tranche avec le discours habituel de la marque "généraliste premium qui tient ses prix". La directrice générale a ainsi démontré qu'à prestations supérieures, une ID.3 affichait un loyer moins élevé qu'une Peugeot e-208 ou une Megane E-Tech.

Pour Xavier Chardon, Volkswagen n'a pas "cassé ses prix", le groupe a réajusté sa politique tarifaire dans un environnement qui s'est normalisé au lendemain de la pénurie des semi-conducteurs. Il a également fait valoir la robustesse de la valeur résiduelle de ses produits pour expliquer le niveau très compétitif des loyers proposés.