Pas de ventes de VP sans baisse de CO2 !
Les constructeurs n’ont plus le choix ! Ils doivent absolument proposer des véhicules à faibles rejets de CO2 s’ils souhaitent vendre des VP en France. L’Ademe vient de le démontrer avec la livraison de sa dernière analyse du marché automobile en matière d’émissions de CO2. Celle-ci révèle que le taux moyen d’émission de CO2 des VPN vendus en France est passé de 124 grammes en 2012 à 117 grammes en 2013, certains groupes de constructeurs contribuant beaucoup plus que d’autres à cette moyenne de 117 grammes sur 2013 (voir graphique). Il n’empêche. La France s’est classée au quatrième rang européen en termes d’émissions moyennes de CO2 sur 2013 (113 grammes aux Pays-Bas, 114 grammes au Danemark et 114 grammes au Portugal). Et force est de constater que les véhicules rejetant moins de 101 grammes de CO2/km ont fortement contribué à la forte baisse de la moyenne constatée entre 2012 et 2013 : en l’espace d’un an, leur part de marché est passée de 13,59 % à 24,18 %*. “Cette importante progression s’explique par l’offre croissante de modèles performants appartenant à la classe d’énergie A [N.D.L.R. : elle regroupe tous les modèles émettant moins de 101 grammes de CO2/km], explique l’Ademe. Il y avait 89 modèles dans cette classe en 2013, contre 74 en 2012.”
Des ventes en hausse pour les hybrides, VE et GPL
Les ventes de véhicules considérés comme les plus respectueux de l’environnement ont aussi progressé. L’an dernier, le marché français a comptabilisé la vente de 8 779 VE (+ 73 %), 46 785 hybrides (+ 74 %) et 2 742 GPL “première monte” (+ 43,5 %). Les VE et les hybrides ont ainsi contribué à hauteur de respectivement 0,49 % et 2,6 % (1,83 % pour l’hybride essence et 0,78 % pour l’hybride Diesel) aux ventes totales de VPN en 2013 (1 790 456 véhicules, avec une part de marché de 29,72 % pour les véhicules essence et de 67 % pour les véhicules Diesel). Les GPL “première monte” y ont participé pour leur part à 0,15 %. “Cette dernière tendance s’explique notamment par le succès des Dacia Duster et Sandero, qui représentent 90 % des ventes”, souligne l’Ademe. Et plus généralement, ce sont les constructeurs français qui ont le plus profité de la baisse du taux moyen d’émission de CO2 des VPN en France.
Percée et sur-représentation de Renault et de PSA
Renault et PSA Peugeot Citroën se sont accaparé 53,2 % des ventes de VPN en 2013 (52,5 % en 2012) et sont sur-représentés dans la classe d’énergie A. “Les constructeurs français couvrent 72 % de la classe d’énergie A”, confirme l’Ademe. Pour preuve : le Top 10 des ventes de cette catégorie comprend trois modèles Renault, deux Peugeot, deux Citroën, une Ford, une Volkswagen et une Toyota (voir tableau). Ces mêmes constructeurs français, qui couvraient en 2013 la classe d’énergie B à 53 %, la classe d’énergie C à 45 %, la classe d’énergie D à 41 %, la classe d’énergie E à 28 % et la classe d’énergie F à 1 %, proposent par ailleurs de plus en plus de modèles dans les gammes dites moyennes inférieures, moyennes supérieures et supérieures luxe (la première regroupe des véhicules tels que la Peugeot 308, la Citroën C4 et la DS4, la seconde des modèles tels que la Renault Laguna, la Citroën C5 et la DS5, et enfin la troisième des références comme la Renault Latitude ou Espace et la Peugeot 607).
Toutes les gammes concernées par la baisse de CO2
Et aucune de ces gammes n’a échappé à une baisse du taux moyen de CO2 depuis 2010. Ainsi, si les modèles vendus dans la gamme économique rejetaient en moyenne 121 grammes de CO2/km en 2010 et 110 grammes en 2013, ceux de la gamme moyenne inférieure émettaient en moyenne 133 grammes de CO2/km en 2010 et 117 grammes en 2013. Le taux de rejet moyen dans la catégorie moyenne supérieure est passé, lui, de 150 à 134 grammes de CO2/km (voir graphique). Au final, rien d’étonnant donc si les classes d’énergie A, B et C ont participé l’an dernier à 88,7 % des ventes de VPN en France. C’est 4,2 points de plus qu’en 2012 (84,5 %)… et 55,7 points de plus qu’en 2003 (33 %) !
*La part des modèles émettant de 101 à 120 grammes de CO2 est passée pour sa part de 38,31 % à 38,28 % (de 32,61 % à 26,21 % de 121 à 140 grammes de CO2/km, de 9,56 % à 7,78 % de 141 à 160 grammes de CO2/km, de 5,09 % à 3,14 % de 161 à 200 grammes de CO2/km, de 0,69 % à 0,32 % de 201 à 250 grammes de CO2/km et, enfin, de 0,16 % à 0,08 % au-delà de 250 grammes de CO2/km).
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