Osamu Suzuki passe la main
Même s'il restera très influent, Osamu Suzuki va donc céder la présidence du groupe Suzuki à son fils Toshihiro Suzuki. Osamu Suzuki aura passé cinquante-sept ans au sein du groupe, dont il assurait la présidence depuis 1978.
A son arrivée à la tête de Suzuki, le groupe est miné par un retard technologique significatif et Osamu Suzuki parvient à retourner la situation en concluant un partenariat avec Toyota, portant notamment sur des moteurs moins polluants.
Il s'attelle à développer des petits modèles, à des tarifs souvent attractifs, pour conquérir de nouveaux marchés, jouant souvent le rôle de pionnier, ce qui permet au groupe de conserver son indépendance malgré une taille modeste, même s'il est diversifié (automobile, deux-roues, moteurs de bateaux). Dès 1967, on le trouve ainsi en Thaïlande, ou encore en Indonésie en 1974. Suzuki a aussi défriché le marché indien en s'y implantant dès les années 80 et, aujourd'hui, Maruti-Suzuki y détient 40% de parts de marché.
Sa stratégie passe souvent par des alliances, comme avec GM pour gagner le marché américain et l'Europe. En outre, Suzuki arrive en Chine dès 1993, via une coentreprise avec Changan.
En revanche, l'alliance récemment nouée avec le groupe Volkswagen, avec une ouverture du capital, a vite tourné court pour devenir un véritable problème qui attend toujours une solution d'arbitrage.
Pour les années à venir, le principal défi proposé à Toshihiro Suzuki consistera à rompre l'accord avec Volkswagen sans trop de casse, avant de veiller à l'indépendance du groupe qui ne peut passer que par des partenariats bien ciblés (motorisations et normes de pollution, énergies alternatives, connectivité, véhicule semi-piloté puis autonome...).
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