S'abonner
Constructeurs

Objectifs atteints pour la prime à la conversion version 2018

Publié le 4 novembre 2019

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Le ministère de la Transition écologique a réalisé une étude détaillée de la prime à la conversion sur l’année 2018. Le bilan pour la collectivité est positif avec un gain estimé de 65 millions d’euros comprenant la baisse des émissions, des carburants et des coûts d’entretien.
La prime à la conversion a bénéficié aux ménages plutôt ruraux, non imposables dans 72 % des cas et a permis de mettre à la casse des véhicules anciens (19 ans en moyenne) et en grande majorité de motorisations diesel (80 % des dossiers).

 

Quels sont les avantages pour la collectivité de la prime à la conversion ? Le ministère de la Transition écologique a tenté de répondre à cette question en analysant de manière détaillée l’ensemble des dossiers de primes à la conversion acceptés tout au long de l’année 2018.

 

253 000 dossiers ont été validés en 2018. Leur analyse montre que dans l’ensemble, la prime à la conversion a bénéficié aux ménages plutôt ruraux, non imposables dans 72 % des cas et a permis de mettre à la casse des véhicules anciens (19 ans en moyenne) et en grande majorité de motorisations diesel (80 % des dossiers).

 

En contrepartie, les bénéficiaires de la PAC ont plutôt acheté un véhicule dont les émissions de CO2 sont plus faibles (106 g de CO2 contre 112 g pour un véhicule neuf). 48 % de ces rachats concernaient également un véhicule diesel, 47 % un véhicule essence et 2 % pour un véhicule tout électrique. Sur l’ensemble des dossiers, les deux-tiers concernent des modèles Euro 6 et sont des occasions pour 60 % avec un prix moyen d’acquisition de 13 200 euros.

 

"Pour l’ensemble des 253 000 véhicules de la base de données, le bilan socio-économique, qui intègre le surcoût d’achat, est un gain net collectif de 65 millions d'euros. Le principal gain, de 220 millions, provient de la réduction de la pollution atmosphérique aux particules fines et oxydes d’azote (NOx). Les émissions de NOx et de particules fines sont réduites respectivement de 2 700 et 240 tonnes. Les gains en carburant sont de 75 millions. Les économies en matière d’entretien s’élèvent à 60 millions", explique le ministère dans son rapport (voir le tableau ci-dessous). "Il semble donc que l'intervention publique soit justifiée, car les détenteurs de vieux véhicules n'ont pas, d'après ces analyses, un intérêt individuel suffisant pour les remplacer," explique le rapport.

 

 

Pris de court par le succès de son dispositif, le gouvernement a choisi de restreindre les conditions d'accès à la prime à la conversion à partir du 1er août 2019. Le seuil d'éligibilité est passé à 116 grammes de CO2/km, contre 122 auparavant. Les véhicules acquis devront en outre être soit électriques, soit classés Crit'Air 1 ou Crit'Air 2 (immatriculés après le 1er septembre 2019 pour ces derniers).

 

La prime peut atteindre 3000 euros pour l'achat d'un véhicule thermique, 5 000 pour un véhicule électrique ou hybride rechargeable, neuf ou d’occasion. La prime est doublée pour 20 % des ménages les plus modestes.

Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

Pour vous tenir informés de toute l'actualité automobile, abonnez-vous à nos newsletters.
Inscription aux Newsletters
cross-circle