Nouvelle bataille des constructeurs autour de la place de 1er mondial
La bataille des chiffres fait rage : qui est donc en 2017 le premier constructeur mondial ? A en croire Carlos Ghosn, il s’agirait de son Alliance Renault – Nissan – Mitsubishi. Même si, officiellement, ses ventes mondiales n’ont pas été publiées, le patron de l’Alliance a avancé un chiffre de 10,6 millions de véhicules particuliers et véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 tonnes, en comptabilisant les immatriculations de Mitsubishi. Et s’est ainsi autoproclamé N°1 mondial en écartant ses deux principaux rivaux, dont Volkswagen, qui a pourtant annoncé 10,74 millions d’unités.
La clé de cette bataille : le périmètre choisi. Volkswagen, se targue certes d'avoir écoulé 10,74 millions d’unités, volume en augmentation de 3,4%, mais qui intègre aussi les ventes de MAN et Scania, soit près de 205 000 unités. Toyota, qui n’a pas encore publié officiellement ses chiffres, a tout de même fait savoir que son volume devrait approcher les 10,34 millions d’unités. Pour Carlos Ghosn, "il n’y a plus de discussion possible". L’Alliance aurait ainsi ravi la place de première constructeur mondial à Volkswagen
Volkswagen abandonne la course aux volumes
Sauf que cette place de leader pour Volkswagen est aussi finalement discutable. L’année dernière déjà, l’imbroglio dû aux différents périmètres utilisés pour désigner le constructeur N°1 mondial avait joué des tours. Alors que l'Allemand était officiellement monté sur la première marche du podium avec 10312400 VL et VI écoulés, le classement aurait été pourtant bien différent en retirant les 102200 unités de MAN et 80800 VI et autocars de Scania. Laissant Toyota trôner sur sa première place, avec 10,3 millions d’unités. Sans comptabiliser les camions et les bus, Toyota détient donc la première marche du podium chaque année depuis 2008, à une exception près, en 2011, année du tsunami pendant laquelle General Motor avait pris l’avantage.
L’heure ne semble de toute façon plus être à la course aux volumes pour Volkswagen, échaudé par le Dieselgate. C’est en tout cas ce qu’avait déclaré Matthias Muller, président du directoire du groupe. Objectif : renoncer à la course aux chiffres au profit d’une croissance pérenne.
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