"Nous sommes en phase de reconstitution du stock"

Journal de l’Automobile. Quel bilan tirez-vous de votre année 2010 ?
Marc Luini. Nous avons atteint tous nos objectifs avec les deux marques. Jaguar a vendu plus de 1 200 voitures et Land Rover plus de 4 800. 2010 a été marquée par la nouvelle Jaguar XJ qui a bouclé avec brio sa première année pleine.

JA. Peut-on dire que les SUV s’en sortent aussi bien ?
ML. Le segment ne reviendra jamais aux conditions de 2006-2007, néanmoins après une période noire, les clients reviennent et nous renouvelons notre parc installé car il y a une fidélité indéniable chez Land Rover. La mode des SUV est passée et seuls restent les vrais consommateurs qui cherchent avant tout des véhicules toutes conditions.

JA. Comment cela se traduit-il en termes de demande ?
ML. L’exemple le plus frappant serait celui du Range Rover Evoque. Depuis sa présentation au salon de Paris, nous avons enregistré 500 commandes fermes avec dépôt d’acompte. Il y a un réel engouement autour de ce véhicule et bien qu’il sorte en octobre, il influencera largement les résultats de l’année 2011. Sur le reste de la gamme Land Rover, nous rencontrons des problèmes d’approvisionnement du fait que les usines ont tourné au ralenti pendant la crise et que la demande soit repartie subitement. Le Discovery et le Range Sport imposaient six mois d’attente.

JA. Comment se présente 2011 ?
ML. En ce début d’année, nous sommes en phase de reconstitution du stock et les délais sont de 3 à 4 mois. En plus de l’Evoque, nous aurons une évolution stylistique et technique de la gamme Jaguar. Le réseau, quant à lui, ne bougera pas outre mesure, mais sera encore sensibilisé à la qualité de service. En termes de volume de ventes, cela nous amènera à environ 1 100 Jaguar et 5 900 Land Rover, soit environ 0,4 % d’un marché global de 1,9 million d’immatriculations. Notre première ambition est de consolider ce bon rythme imprégné en 2010.