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Constructeurs

Northvolt jette l'éponge et se déclare en faillite

Publié le 12 mars 2025

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Le spécialiste suédois des batteries électriques n'est pas parvenu à se refinancer après six mois passés sous la protection de la loi des faillites. Northvolt paye ses choix stratégiques, mais également l'enlisement de ses process industriels.
Northvolt usines batteries
Northvolt acte la fin de ses activités. ©Northvolt

Le spécialiste suédois des batteries n'a pas trouvé de solutions. Après presque six mois réfugié sous la protection du chapitre 11 de la loi des faillites, Northvolt a annoncé mercredi 12 mars 2025 mettre fin à ses activités en se déclarant en faillite. Le groupe affirme ne pas être parvenu à trouver les financements nécessaires pour sortir de sa situation.

 

Perte du contrat BMW

 

Northvolt, qui promettait d'être l'un des champions européens de la production de batteries, n'a pas réussi à asseoir son modèle économique. Le groupe avait levé des sommes considérables (15 milliards d'euros), mais la feuille de route d'activité n'était pas au rendez-vous. La production a pris énormément de retard, au point que certains clients ont résilié leur contrat. En juillet 2024, c'est BMW qui a dénoncé un contrat de deux milliards d'euros avec le groupe suédois. L'allemand était mécontent des délais, mais également de la qualité discutable des batteries livrées.

 

La technologie LFP préférée au NMC

 

Très rapidement, Northvolt s'est retrouvé dans un goulet d'étranglement entre la nécessité de poursuivre les investissements pour monter en puissance sur sa production et le manque de rentrée d'argent. D'autant que le groupe s'est retrouvé face à un changement de paradigme majeur, puisque les constructeurs automobiles ont indiqué en 2024 qu'ils s'apprêtaient à revoir leurs ambitions sur les batteries en optant davantage pour la technologie LFP plutôt que la NMC, la technologie choisie par Northvolt. Les batteries LFP sont moins denses, mais elles sont aussi beaucoup moins chères. Impossible pour Northvolt de changer de technologies en cours de route.

 

En six mois, Northvolt a cédé plusieurs actifs pour se recentrer sur la production de batteries. En janvier, il a vendu sa participation dans Hydrovolt. Plus tard, c'est son compatriote Scania (filiale de Volkswagen, également actionnaire de Northvolt) qui reprend la branche industrie. Même les discussions avec le chinois CATL, le leader avec 40 % de la production mondiale de batteries, n'ont pas abouti.

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