Nissan - “Je demande aux distributeurs d’investir dans l’électrique”
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Nissan poursuit sa progression à + 5,46 % et 50 480 unités au cumul depuis janvier. Avec une pénétration de 3,77 %, on se rapproche de l’objectif annoncé, à savoir les 4 % de part de marché…
BERNARD LOIRE. Nous nous rapprochons effectivement de l’objectif de 4 % initialement prévu pour 2016. Ces résultats sont dus à plusieurs phénomènes comme l’attrait de la marque, notre gamme de crossovers et notre stratégie dans le domaine de l’électrique. En outre, notre actualité produits demeure dense et riche avec une succession de lancements et renouvellements comme les nouveaux X-Trail et Pulsar. J’aimerais ajouter un élément : notre réseau, qui accompagne cette croissance avec une qualité de représentation et de services exemplaire. En termes de volumes, nous devrions enfin conclure l’exercice aux alentours des 75 000 unités avant une nouvelle étape l’an prochain si le marché le permet. Je retiens aussi que Nissan a toutefois continué à croître quand le marché fléchissait.
JA. L’objectif de première marque asiatique sur le marché français demeure-t-il d’actualité ?
BL. Ce n’est pas une fin en soi, mais nous le sommes. Bien évidemment, nous avons envie de maintenir cette position tout en ayant une croissance rentable, pérenne et durable en faisant coïncider volume et qualité.
JA. Quel prochain objectif pour Nissan sur le marché français dans le cadre du plan Power 88 qui doit conduire la marque à atteindre 8 % de part de marché et 8 % de marge opérationnelle dans le monde ?
BL. Le plan 88 est un plan mondial décliné sur le plan européen et, à ce titre, la part de la France au sein de ce plan est fondamentale. A ce titre, nous souhaitons atteindre 4 % de part de marché (5 % en Europe, N.D.L.R.) et une marge opérationnelle de 4 %.
JA. Concernant le mix des ventes, on s’aperçoit que les SUV représentent près de 70 %. Ne redoutez-vous pas une dépendance ? Surtout si on ajoute le nouvel X-Trail récemment lancé ?
BL. Je préfère être dépendant sur un segment en constante augmentation, gagner des parts de marché et que nous soyons profitables grâce à nos produits, que l’inverse. Ces véhicules sont notre force et nous permettent de gagner des positions. Aujourd’hui, Qashqai et Juke sont effectivement les modèles les plus vendus de la gamme en France (35 060 unités à fin septembre), devant la Note (5 516 unités). Mais il est très clair que la hiérarchie peut évoluer avec un groupe de véhicules composé de Note, X-Trail et Pulsar dans un ordre de grandeur équivalent.
JA. Dans quelle optique la Pulsar, véhicule du segment C, a-t-elle été lancée ? Allons-nous assister à un rééquilibrage des forces ?
BL. L’objectif de Pulsar est de retrouver un segment C, que nous avions délaissé. Un segment important aussi en France, un segment dense où il existe près de 30 modèles. Le premier objectif est de faire de la conquête, donc des ventes additionnelles. En outre, Pulsar va nous permettre d’aller conquérir un client privé qui ne recherche pas de crossover, mais qui est séduit par l’univers Nissan, ainsi que le client flotte. Pulsar aura ainsi pour vocation de gagner deux types de clientèle de manière égale.
JA. Malgré des volumes restreints (1 261 unités à fin septembre), la Leaf a progressé de 31,63 % depuis le début de l’année ? Quelle stratégie dans ce domaine ?
BL. Le mois de septembre a été satisfaisant avec 297 unités écoulées et confirme la montée en puissance de ce modèle. C’est un sujet qui me passionne : j’ai pris un gros engagement vis-à-vis du réseau et j’ai aussi une échelle d’exigence très élevée. Je compte sur nos opérateurs pour des niveaux de représentations très poussés, en termes d’accueil du client, de véhicule de courtoisie, de formation des vendeurs… Mais il existe deux visions : à court et à long terme. Mon objectif est de faire comprendre l’utilité et l’importance de l’électrique sur le long terme, et je leur demande donc d’investir dans ce domaine. Certains l’ont déjà compris et sont d’ailleurs devenus très performants. Etre le leader dans le domaine de l’électrique dans le monde est un objectif du constructeur, c’est donc mon rôle de le faire comprendre aux distributeurs. Il n’y aura pas de compromis.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.