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Constructeurs

Mini - Révolution de palais

Publié le 30 avril 2014

Par Christophe Jaussaud
6 min de lecture
Depuis sa renaissance en 2001, la Mini Hatch n’avait finalement que peu évolué. C’est en tout cas ce que laisse penser cette 3e génération où les révolutions s’enchaînent. Plate-forme, moteurs, équipements, cette Mini change de dimension.
Même si elle semble la même, cette nouvelle Mini Hatch n’a vraiment plus rien à voir avec la précédente.

Un modèle aussi pour les pros

La nouvelle génération de la Mini Hatch est aussi appelée à évoluer sur le marché des professionnels ! En effet, dès le mois d'octobre, elle sera également accessible dans les finitions Business Call et Business Trip, les deux niveaux de finition de la gamme entreprises de Mini. Et seront concernées aussi bien les versions trois portes que cinq portes. "Les professionnels devraient surtout être intéressés par la Mini One D dotée du bloc Diesel 1.5 l de 116 ch, précise Olivier Dumain, le directeur ventes aux entreprises de BMW. Elle ne rejette que 89g de CO2/km." Et autant dire que le constructeur ne néglige pas les ventes à professionnels, qui ont contribué aux ventes totales de Mini à hauteur de 18% en 2013, une portion identique ayant été enregistrée sur le premier trimestre 2014. "Les ventes à professionnels ont reculé de 3% sur cette période, mais nous nous attendons à ce qu'elle progresse d'au moins 5% sur tout l'exercice 2014", poursuit Olivier Dumain. De l'effet de l'anticipation d'un lancement et de son arrivée effective sur le marché…
 

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L'Essai

 

Onze septembre 2001. Une journée inoubliable. Naturellement, le World Trade Center de New York est dans toutes les mémoires. Mais c’est aussi en ce jour si particulier que Mini a fait son retour sur le marché. En effet, cette date coïncide avec le lancement officiel de la première Mini à la sauce bavaroise. Quatorze ans et 1,88 million de Mini Hatch plus tard, voici la troisième génération. Si les deux premières n’avaient pas connu de véritables révolutions, celle-ci opère un véritable saut technologique. Plate-forme, moteurs, équipements, cette Mini change vraiment d’univers. Premier grand changement, la petite anglaise inaugure la nouvelle plate-forme traction du groupe BMW. Baptisée “UKL”, elle sera la base de toutes les Mini, mais aussi des futures petites BMW. En effet, le monospace bavarois Serie 2 Active Tourer ne restera pas longtemps la seule BMW traction reposant sur cette plate-forme.

Au royaume du 3 cylindres

Logiquement, le partage de plate-forme implique d’autres éléments communs, comme les moteurs par exemple. Ainsi, la Mini inaugure une nouvelle famille de 3 cylindres turbo, aussi bien essence que Diesel, qui trouveront place sous des capots frappés de l’hélice. Le nouveau bloc essence 1,5 l de 136 ch qui équipe la Cooper est une réussite. Peut-être même, pour l’heure, le premier choix dans la gamme. Un petit moteur turbo qui a reçu le meilleur avec notamment l’injection directe, le double Vanos et le Valtronic, autant de technologies qui font depuis longtemps les beaux jours des gros blocs BMW. La gamme essence sera complétée sous peu par une version 102 ch qui animera la Mini One. A l’opposé, on retrouve la Cooper S, qui reste animée ici par un 4 cylindres, développant 192 chevaux. Avec une telle puissance, mais aussi des liaisons au sol encore plus abouties, cette Cooper S est très efficace, mais il lui manquerait presque un grain de folie pour que ce soit parfait. Ce devrait être le cas avec la John Copper Works annoncée sous forme de concept lors du dernier salon de Détroit. Quant aux adeptes du gasoil, si au lancement, le choix se limite à la Cooper D équipée du nouveau 3 cylindres de 116 ch, sera bientôt disponible une variante One D de 95 ch puis, d’ici quelques mois, la Cooper SD. D’une manière générale, ces blocs brillent par leur efficience puisque le constructeur annonce une consommation moyenne de la gamme en baisse de 27 %. Les entreprises, qui sont dans le viseur de Mini, apprécieront des émissions de CO2 comprises entre 89 et 99 g/km pour la gamme Diesel, et entre 108 et 114 g/km pour la gamme essence (hors Cooper S de 122 à 136 g/km).

Encore plus de Mini

Après les mécaniques, la deuxième révolution se situe dans l’habitacle. En effet, cette 3e génération fait un grand pas en avant grâce à des matériaux de meilleure qualité. La petite anglaise se rapproche ainsi des standards de BMW. Quant aux équipements, l’écart est comblé ! Affichage tête haute, régulateur de vitesse actif à assistance vidéo, prévention des collisions, détections des piétons, aide au stationnement, caméra de recul, Mini Connected pour l’infotainement, feux à LED, etc. Cette Mini peut également disposer du Driving Mode, un système offrant trois modes de conduite (Sport, Mid, Green) en modifiant la gestion de la mécanique et de la boîte automatique. Une suspension pilotée, là encore une première pour le modèle, peut également venir étoffer les possibilités de réglages. Bref, on pourrait dire qu’elle a tout d’une grande si cette phrase n’avait pas été utilisée par un autre constructeur il y a quelques années. Grande, cette Mini ne l’est pas vraiment en dimension, puisqu’elle avoisine les 3,8 mètres, mais elle est bel et bien plus grande que la précédente. Elle gagne quasiment 10 cm en longueur, plus de 4 cm en largeur et 2,8 cm sur l’empattement, le tout au service de l’espace à bord. Le coffre gagne quant à lui 51 litres pour atteindre 211 litres. Une croissance et un équipement qui auraient pu faire craindre une prise de poids, mais il n’en est rien, certains modèles affichant 30 kg de moins. En moyenne, la gamme affiche d’ailleurs 5 à 10 kg de moins.

Cette Mini Hatch, troisième du nom, est donc bien née. Mais bien qu’elle demeure indispensable aux bons résultats de la marque, elle en est même l’étendard, cette dernière en est toutefois beaucoup moins dépendante aujourd’hui. En effet, Mini est sortie de la monoculture avec succès. Les Cabrio, Clubman, Coupé, Roadster, Paceman, mais surtout le Countryman en font une marque à part entière. Tous ces modèles totalisent plus de 940 000 ventes dans le monde depuis leur lancement, dont près de 400 000 pour le seul Countryman. En France, le SUV représentait d’ailleurs 40 % des ventes en 2013. Parions que cette success-story va se poursuivre, qu’une large partie des 7 modèles actuels sera reconduite, mais il est également certain que Mini ira encore explorer de nouveaux territoires.

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La Mini en bref

Date de lancement
13 mars
Segment de marché
Citadines Premium
Objectif *
12 000 unités
Principales concurrentes de la Mini Cooper 136 ch : 19 950 €
• Fiat 500 Abarth 135 ch : 18 150 €
• Audi A1 1.4 TSi 122 ch Attraction : 19 670 €
Prix
Essence - de 17 150 à 27 550 €
Diesel - de 18 700 à 25 000 €

*Estimation JA

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