Mia Electric en redressement judiciaire
"La mise en redressement judiciaire est la moins mauvaise solution et va nous permettre de mettre à plat les comptes et la stratégie de l'entreprise", a déclaré à l'AFP Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou-Charentes, l'un des actionnaires de Mia Electric à hauteur de 12%.
L'entreprise est donc désormais placée en observation pour une période de six mois. On rappelle que la société Mia Electric émane de l'activité électrique de l'ancien équipementier Heuliez, qui l'avait cédée aux groupes allemands ConEnergy et Kohl en 2011. Mais, en mal d'atteinte des objectifs et après avoir perfusé Mia à coups de millions pendant trois ans, Edwin Kohl jette l'éponge et c'est Focus Asia, un consortium d'investisseurs, qui reprend la main en juin 2013, et détient aujourd'hui 88 % du capital.
Dès son arrivée, Michelle Boos, l'actuelle présidente, baisse le prix de vente de la Mia électrique, espérant élargir la cible du véhicule. Mais l'initiative creusera un peu plus la trésorerie du constructeur, qui enregistre aujourd'hui un passif de plusieurs centaines de milliers d'euros auprès de ses fournisseurs. Des fournisseurs qui refusent d'approvisionner les chaînes de production. Le serpent se mord donc la queue et l'on voit difficilement comment sortir de l'impasse.
Pourtant, dans le journal local La Nouvelle République, Michelle Boos continue d'annoncer de gros marchés, de l'ordre de 4 à 5 millions d'euros (par exemple, 200 voitures pour la ville chinoise de Xingtaï ainsi que des partenariats stratégiques en Corée, en Turquie et au Mexique), mais aussi de nouvelles pistes de développement, comme dans le vélo électrique avec la société coréenne Mando Corporation.
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