MG Rover se tourne à nouveau vers la Chine
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Non, Rover n'est pas à vendre. Non, Rover ne sera pas racheté par un constructeur chinois. Les dirigeants du dernier grand constructeur britannique indépendant ont tenu à faire ces mises au point suite à des rumeurs, émanant de la presse spécialisée, d'un rachat à venir par Shanghai Automotive Industry (SAIC). Ces rumeurs ont elles-mêmes été alimentées par l'annonce du partenariat de production entre la firme de Longbridge et SAIC, l'un des trois grands constructeurs chinois. "Un rachat par Shanghai Automotive Industry n'est pas au programme des discussions", a affirmé Rob Oldaker, directeur du développement produit du groupe britannique. Voilà pour le discours officiel.
Il ne serait toutefois pas inenvisageable qu'à plus ou moins brève échéance un constructeur de la dimension et de l'envergure de SAIC prenne le contrôle d'une entreprise en difficulté dont les ventes se réduisent inéluctablement d'année en année. Rappelons que l'une des grandes priorités du pouvoir en place à Pékin est de favoriser par tous les moyens son industrie automobile. Le rachat d'un constructeur européen avec toute sa technologie et son savoir-faire s'avère, dans ce cadre, bien tentant. Pour l'heure, les dirigeants de MG Rover espèrent obtenir d'ici la fin de l'année l'accord des autorités chinoises pour ce partenariat.
Retard pour la City Rover
Quelle en sera la nature? MG Rover va assembler une partie de sa gamme en Chine grâce aux capacités de production de son nouveau partenaire. Ces voitures seront écoulées sur le marché local, mais également destinées à l'exportation. Kevin Howe, le P-dg de MG Rover, a expliqué qu'en contrepartie son entreprise va fournir des droits d'exploitation sur les licences de MG Rover. En d'autres termes, il s'agit bien de transferts de technologies. Rob Oldaker, directeur du développement produit, a tenu à rassurer en soulignant que MG Rover poursuivra une partie de la production en Grande-Bretagne.
Dans l'immédiat, Kevin Howe et son équipe doivent faire face aux problèmes de qualité de la City Rover, assemblée dans les usines indiennes de Tata, qui ont engendré un report d'une année pour sa commercialisation sur le marché européen. Cette voiture n'a pu être lancée qu'en Grande-Bretagne, où le niveau des ventes demeure bien en deçà des objectifs. D'après le "Financial Time", l'indien Tata serait d'ailleurs en passe de rompre le partenariat instauré avec MG Rover, notamment du fait d'une mésentente quant à la politique commerciale concernant la City Rover. Face aux difficultés que rencontre actuellement le constructeur de Longbridge, son salut se trouve peut-être en Chine.
Cyril André
ZOOMRover casse ses prix pendant 100 jours |
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