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Constructeurs

Mercedes Classe C : Pour plus de dynamisme

Publié le 27 février 2004

Par Christophe Jaussaud
8 min de lecture
Apparue en 2000, la troisième génération de la Classe C s'offre un facelift. Le 24 avril prochain, le réseau va proposer une Classe C plus dynamique, encore mieux équipée et animée par de nouvelles motorisations, Diesel et essence, parmi lesquelles apparaît le 8 cylindres AMG. "Lors...

...du lancement du projet devant aboutir à la Mercedes 190, en 1977, nous ne savions pas si ce produit allait porter ses fruits", indique Hans- Joachim Schëpf, executive vice-président of Mercedes Car Group engineering, "mais dès 1982, elle s'est imposée." Cette première génération se vendra à 1,88 million d'exemplaires. En 1993, la dénomination Classe C fait son apparition sur le marché et le résultat est quasi similaire avec 1,9 million d'unités vendues dans le monde. Habitué au cycle de vie de 7 ans pour ses modèles, Mercedes a donc lancé la nouvelle Classe C en 2000 avec un succès encore plus grand puisque, depuis cette date, 1,26 million d'unités de la famille Classe C ont déjà trouvé preneur. Famille car, depuis 2001, la gamme s'est élargie avec un break et un coupé. Aujourd'hui, ce sont donc ces trois modèles qui s'offrent un facelift, une cure de dynamisme. Un remaniement d'autant plus important que la Classe C représente environ 30 % des ventes du constructeur, comme cela fut confirmé en 2003 avec 341 000 unités sur les 1 092 200 Mercedes vendues. Une proportion qui est également valable en France puisque dans l'Hexagone la marque a immatriculé 17 940 Classe C sur 51 390 ventes en 2003. On comprend donc mieux pourquoi même un simple facelift de ce modèle est important.

Des retouches discrètes mais efficaces

"La Classe C est le vecteur de notre technologie, elle est pour nous l'essence même de notre gamme de produits", lance Hans-Joachim Schëpf avant de poursuivre : "Pour cette




EN CHIFFRE

17 940


  • C'est le nombre de Classe C en 2003 : 11 308 berlines dont 90 % de Diesel, 1 579 breaks dont 90 % de Diesel et 5 053 coupés sport dont 80 % de Diesel.
  • Pour 2004, le constructeur prévoit 10 000 berlines, 1 500 Station Wagon et 4 000 Coupé sport, soit un total de 15 500 unités.
  • La finition Elegance devrait représenter 40 % des ventes, alors que les deux autres, Classic et Avantage, devraient s'élever à 30 % chacune.
  • nouvelle Classe C, nous avons été à l'écoute de la clientèle. Nous proposons une voiture plus dynamique sans toutefois sacrifier le confort." Le dynamisme est donc le maître mot du constructeur de cette Classe C cuvée 2004. C'est sous le nom de Direct Control que toutes les modifications mécaniques sont regroupées. En effet, les ingénieurs ont revu les trains roulants, la direction et la boîte de vitesses. Les essieux avant et arrière ont vu leurs qualités élastocinématiques modifiées. De plus, avec une direction à la démultiplication plus directe, de 7 %, la précision et les sensations sont meilleures. L'autre bon point est la commande de boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Si, concernant les automatiques, Mercedes ne souffre d'aucuns reproches, ce n'était pas le cas pour les mécaniques. La commande n'utilise plus les câbles qui transmettaient les impulsions longitudinales et transversales séparément, mais une seule tige qui imprime tous les mouvements nécessaires au changement de vitesses. Le résultat ne fait pas regretter la vieille génération. Aucun regret non plus dans l'habitacle. La Classe C propose de nouveaux signes, une nouvelle instrumentation et une console centrale qui peut bénéficier, en option, du système Command comme sur la Classe E. En l'absence de Command, la Classe C propose néanmoins de série un autoradio 20 CD. Un chapitre équipement qui serait trop long à évoquer tant il se révèle complet. L'éclairage adaptatif, en option, associé aux feux bi-xénons témoigne de cette remise à niveau face à la concurrence. La séduction est également un élément dominant dans les volontés du constructeur. Aujourd'hui, le design fait partie des premières motivations d'achat et Mercedes en tient évidemment compte. La nouvelle Classe C inaugure entre autres de nouveaux pare-chocs, une nouvelle calandre et de nouveaux projecteurs à glace transparente. Un travail tout en douceur qui ressemble, mais aussi contraste, avec celui réalisé sous le capot.

    Pour la première fois la Classe C reçoit un 8 cylindres !

    Sur les onze moteurs qui constituent la gamme et qui offrent des puissances allant de 122 à 367 ch, trois sont nouveaux. Honneur à celui qui sera le plus vendu en France : le 2,2 litres CDI. Cette mécanique badgée 220 CDI gagne 7 ch, passant de 143 à 150. Plus véloce et moins gourmande, elle devrait représenter 40 % des ventes hexagonales des berlines et Station Wagon et 45 % du Coupé sport. Il faut noter que cette mécanique Diesel comme le 200 CDI peuvent bénéficier, en option (600 euros), d'un filtre à particules. Ce dernier leur permet de répondre d'ores et déjà à la norme Euro IV. Toutefois, les ingénieurs annoncent que d'ici l'entrée en vigueur de cette norme, ces mécaniques les respecteront même sans FAP. L'autre nouveauté mécanique, le 230 Kompressor, concerne seulement le Coupé sport. Ce moteur, développant 192 ch qui est en fait un 1 796 cm3 aidé d'un compresseur, est sans doute la mécanique essence qui se marie le mieux avec le Coupé sport. Mais le sport n'est pas l'apanage du coupé, la berline et le Station Wagon sont les seuls à être proposés en 55 AMG. Le meilleur pour la fin ! Exit la C 32 AMG avec son "petit" 6 cylindres, place à la C 55 AMG 8 cylindres. C'est une première pour la Classe C. D'ailleurs, pour rentrer la mécanique, les ingénieurs ont dû reprendre la structure avant du CLK qui propose déjà ce 8 cylindres de 367 ch. Voilà pourquoi la C 55 AMG est plus longue de 8 cm. Une différence qui ne pénalise en rien l'esthétique et les performances : 250 km/h, 5,2 s aux 100 km/h, des chiffres révélateurs d'un caractère bien trempé qui distille un plaisir énorme. Les versions C 30 CDI AMG demeurent au catalogue pour les trois carrosseries. Avec ce facelift, la Classe C semble donc bien armée pour poursuivre une brillante carrière commerciale. Le constructeur espère d'ailleurs que ce nouveau modèle permettra à la marque de conserver son taux exceptionnel de fidélité clients qui est de 70 %.


    Christophe Jaussaud





    QUESTION A

    Hervé Kautzmann : directeur marketing produit Mercedes-Benz VP

    La Classe C représentera 32 % des ventes de Mercedes en 2004

    JA. Avant d'évoquer la nouvelle Classe C, pouvez-vous nous faire un bilan sur ce modèle en 2003 ?
    HK. En 2003, nous avons vendu 17 940 Classe C, toutes carrosseries confondues, avec 11 308 berlines, 1 579 Station Wagon et 5 053 Coupé sport. Il faut noter que la berline termine devant la Série 3 qui s'est vendue à 10 300 unités. De la même manière, nous devançons Audi qui a réalisé 9 377 ventes de l'A4 dans sa variante berline. Autre performance à noter, le Coupé sport devient premier coupé du marché, tous segments confondus, devant la 406 coupé.



    JA. Maintenant, pour 2004, quels sont vos objectifs avec cette nouvelle Classe C ?
    HK. Pour cette année, nous avons comme objectif d'immatriculer 10 000 berlines, 1 500 Station Wagon et 4 000 Coupé Sport, ce qui fait un total pour le modèle de 15 500 immatriculations. Un léger recul dû en partie à ce facelift qui n'apparaîtra qu'au mois d'avril dans les concessions, nous pénalisant d'un trimestre sur l'année complète de commercialisation.



    JA. Ce segment a reculé en 2003, qu'en sera-t-il en 2004 ?
    HK. Effectivement, ce segment a reculé en 2003, en partie parce qu'il n'y a pas eu de nouveauté. Une situation que nous ne devrions pas connaître en 2004, car l'arrivée de la 407 va mécaniquement faire augmenter ce segment. Nous croyons à une stabilisation de ce segment. Il faut également noter que cette gamme Classe C constitue pour nous le plus gros des ventes de Mercedes, une situation qui va se perpétuer en 2004 puisque ce modèle devrait représenter environ 32 % des ventes de la marque en France. Depuis son lancement en 2000, nous en avons vendu 60 000 unités.



    JA. Le break devient Station Wagon. Pourquoi ?
    HK. Le facelift de la famille Classe C a été fortement concentré sur la volonté affichée de rajeunir l'image du véhicule. Une volonté qui se traduit en termes de séduction par le design et un confort et un niveau d'équipement supérieurs à nos principaux concurrents. Le deuxième axe de ce facelift a été le dynamisme. Grâce au système Direct Control qui offre à la fois un châssis, une boîte et une direction revus, la Classe C fait la part belle au plaisir et aux sensations. Outre ces innovations, le rajeunissement de l'image est aussi renforcé par ce changement d'appellation. Aujourd'hui, le mot break évoque une carrosserie qui appartient au passé. Nous considérons que la ligne de cette Classe C se devait d'avoir une dénomination plus jeune, dans l'air du temps, mais qui reste compréhensible par tous.

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