Mercedes Classe C : Pour plus de dynamisme
...du lancement du projet devant aboutir à la Mercedes 190, en 1977, nous ne savions pas si ce produit allait porter ses fruits", indique Hans- Joachim Schëpf, executive vice-président of Mercedes Car Group engineering, "mais dès 1982, elle s'est imposée." Cette première génération se vendra à 1,88 million d'exemplaires. En 1993, la dénomination Classe C fait son apparition sur le marché et le résultat est quasi similaire avec 1,9 million d'unités vendues dans le monde. Habitué au cycle de vie de 7 ans pour ses modèles, Mercedes a donc lancé la nouvelle Classe C en 2000 avec un succès encore plus grand puisque, depuis cette date, 1,26 million d'unités de la famille Classe C ont déjà trouvé preneur. Famille car, depuis 2001, la gamme s'est élargie avec un break et un coupé. Aujourd'hui, ce sont donc ces trois modèles qui s'offrent un facelift, une cure de dynamisme. Un remaniement d'autant plus important que la Classe C représente environ 30 % des ventes du constructeur, comme cela fut confirmé en 2003 avec 341 000 unités sur les 1 092 200 Mercedes vendues. Une proportion qui est également valable en France puisque dans l'Hexagone la marque a immatriculé 17 940 Classe C sur 51 390 ventes en 2003. On comprend donc mieux pourquoi même un simple facelift de ce modèle est important.
Des retouches discrètes mais efficaces
"La Classe C est le vecteur de notre technologie, elle est pour nous l'essence même de notre gamme de produits", lance Hans-Joachim Schëpf avant de poursuivre : "Pour cette 17 940
nouvelle Classe C, nous avons été à l'écoute de la clientèle. Nous proposons une voiture plus dynamique sans toutefois sacrifier le confort." Le dynamisme est donc le maître mot du constructeur de cette Classe C cuvée 2004. C'est sous le nom de Direct Control que toutes les modifications mécaniques sont regroupées. En effet, les ingénieurs ont revu les trains roulants, la direction et la boîte de vitesses. Les essieux avant et arrière ont vu leurs qualités élastocinématiques modifiées. De plus, avec une direction à la démultiplication plus directe, de 7 %, la précision et les sensations sont meilleures. L'autre bon point est la commande de boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Si, concernant les automatiques, Mercedes ne souffre d'aucuns reproches, ce n'était pas le cas pour les mécaniques. La commande n'utilise plus les câbles qui transmettaient les impulsions longitudinales et transversales séparément, mais une seule tige qui imprime tous les mouvements nécessaires au changement de vitesses. Le résultat ne fait pas regretter la vieille génération. Aucun regret non plus dans l'habitacle. La Classe C propose de nouveaux signes, une nouvelle instrumentation et une console centrale qui peut bénéficier, en option, du système Command comme sur la Classe E. En l'absence de Command, la Classe C propose néanmoins de série un autoradio 20 CD. Un chapitre équipement qui serait trop long à évoquer tant il se révèle complet. L'éclairage adaptatif, en option, associé aux feux bi-xénons témoigne de cette remise à niveau face à la concurrence. La séduction est également un élément dominant dans les volontés du constructeur. Aujourd'hui, le design fait partie des premières motivations d'achat et Mercedes en tient évidemment compte. La nouvelle Classe C inaugure entre autres de nouveaux pare-chocs, une nouvelle calandre et de nouveaux projecteurs à glace transparente. Un travail tout en douceur qui ressemble, mais aussi contraste, avec celui réalisé sous le capot.
EN CHIFFRE
Pour la première fois la Classe C reçoit un 8 cylindres !
Sur les onze moteurs qui constituent la gamme et qui offrent des puissances allant de 122 à 367 ch, trois sont nouveaux. Honneur à celui qui sera le plus vendu en France : le 2,2 litres CDI. Cette mécanique badgée 220 CDI gagne 7 ch, passant de 143 à 150. Plus véloce et moins gourmande, elle devrait représenter 40 % des ventes hexagonales des berlines et Station Wagon et 45 % du Coupé sport. Il faut noter que cette mécanique Diesel comme le 200 CDI peuvent bénéficier, en option (600 euros), d'un filtre à particules. Ce dernier leur permet de répondre d'ores et déjà à la norme Euro IV. Toutefois, les ingénieurs annoncent que d'ici l'entrée en vigueur de cette norme, ces mécaniques les respecteront même sans FAP. L'autre nouveauté mécanique, le 230 Kompressor, concerne seulement le Coupé sport. Ce moteur, développant 192 ch qui est en fait un 1 796 cm3 aidé d'un compresseur, est sans doute la mécanique essence qui se marie le mieux avec le Coupé sport. Mais le sport n'est pas l'apanage du coupé, la berline et le Station Wagon sont les seuls à être proposés en 55 AMG. Le meilleur pour la fin ! Exit la C 32 AMG avec son "petit" 6 cylindres, place à la C 55 AMG 8 cylindres. C'est une première pour la Classe C. D'ailleurs, pour rentrer la mécanique, les ingénieurs ont dû reprendre la structure avant du CLK qui propose déjà ce 8 cylindres de 367 ch. Voilà pourquoi la C 55 AMG est plus longue de 8 cm. Une différence qui ne pénalise en rien l'esthétique et les performances : 250 km/h, 5,2 s aux 100 km/h, des chiffres révélateurs d'un caractère bien trempé qui distille un plaisir énorme. Les versions C 30 CDI AMG demeurent au catalogue pour les trois carrosseries. Avec ce facelift, la Classe C semble donc bien armée pour poursuivre une brillante carrière commerciale. Le constructeur espère d'ailleurs que ce nouveau modèle permettra à la marque de conserver son taux exceptionnel de fidélité clients qui est de 70 %.
Christophe Jaussaud
QUESTION AHervé Kautzmann : directeur marketing produit Mercedes-Benz VP JA. Avant d'évoquer la nouvelle Classe C, pouvez-vous nous faire un bilan sur ce modèle en 2003 ? JA. Maintenant, pour 2004, quels sont vos objectifs avec cette nouvelle Classe C ? JA. Ce segment a reculé en 2003, qu'en sera-t-il en 2004 ? JA. Le break devient Station Wagon. Pourquoi ? |
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