Mercedes : Classe B... CBG
...bon chic bon genre pourrait-on dire. Son arrivée, mais aussi celles de la Classe R, du nouveau ML et de la nouvelle Classe S devraient également permettre à Mercedes de mieux finir l'année. En effet, Mercedes a réalisé un mauvais premier trimestre 2005 au niveau mondial, voyant même son meilleur ennemi, BMW, le doubler au hit-parade des ventes. La maison mère, DaimlerChrysler, a même annoncé une perte d'exploitation de 954 millions d'euros sur ces trois premiers mois. Une première depuis 1993 ! De mauvais chiffres toutefois attendus après la charge exceptionnelle de 800 millions d'euros suite au plan de restructuration de Smart. De plus, une provision de 500 millions d'euros a également été passée dans les comptes du premier trimestre pour couvrir les coûts du rappel de 1,3 million de véhicules annoncé fin mars.
En France, après un premier trimestre difficile, sur lequel François le Clec'h revient dans l'entretien ci-contre, la marque Mercedes a reculé de 8 %, mais les bons chiffres du mois d'avril sont venus gommer ce piètre départ. En effet, sur un marché mensuel qui progresse de 12,2 %, la marque à l'étoile enregistre un bon de 40,3 %. Sur les quatre premier mois de l'année, Mercedes retrouve ainsi un solde positif de 1,9 %. Cependant, il faut noter que le marché français a progressé dans le même temps de 5,9 %. La Classe B a donc pour mission de soutenir et même d'amplifier la croissance de Mercedes d'autant que l'objectif annuel de 52 000 Mercedes immatriculées en 2005 n'est aucunement remis en cause par le patron de la marque.
Dimensions, design et dynamisme : l'effet 3D de la Classe B
Bien que présentée par Marion Friese, chef de produit Classe A et Classe B comme un nouveau concept appelé "Compact Sport Tourer", et non comme un monospace compact, cette dernière va toutefois bel et bien évoluer sur le segment très concurrencé des monospaces compacts. En France, près de 280 000 immatriculations ont été comptabilisées en 2004 sur ce segment dont plus de 124 000 réalisées par le seul Scénic. Ajoutez-lui le Picasso (55 000 unités), et ces deux modèles représentent près de 60 % du marché. Mais la Classe B ne va pas vraiment se mesurer à ces deux best-sellers, elle évoluera dans la frange haute de ce segment. Cela explique les volumes mesurés de Mercedes à 9 000 unités sur notre territoire en année pleine. Les deux stars du marché ne tremblent donc pas vraiment. Dimensions, design et dynamisme sont les trois valeurs mises en avant par le constructeur allemand pour séduire une nouvelle clientèle. Nouvelle, car le constructeur espère réaliser 60 % de conquête et ainsi rajeunir la marque. Les dimensions sont généreuses, certaines dépassent même celles d'une vieille Classe S, faisant de l'habitacle un joli cocon à la modularité correcte. L'esprit mais aussi les équipements Mercedes sont là, ou peuvent l'être en option. Autre trace de l'ADN Mercedes, la Classe B utilise la même technologie du châssis sandwich que la Classe A. Les deux modèles sont d'ailleurs produits dans la même usine de Rastatt où Mercedes a investi plus de 900 millions d'euros depuis 2000. Le deuxième D, le design, peut être associé au troisième, le dynamisme. En effet, les lignes de la Classe B en sont remplies, mariant très bien rondeurs et traits tendus. Un dynamisme suggéré que les mécaniques et les suspensions viennent confirmer.
ZOOMLa famille Sports Tourer Les Classe B et Classe R sont les représentantes de la nouvelle famille Mercedes. Commercialisée en Europe, puis au Canada et au Mexique, la Classe B devra encore patienter pour rejoindre les showrooms des Etats-Unis. La faute à un taux de change euro-dollar trop défavorable. La Classe R, fabriquée au Texas et taillée pour ce pays, va débuter sa carrière commerciale chez l'Oncle Sam avant de traverser l'Atlantique en 2006 pour débarquer sur le Vieux Continent. Ce gigantesque vaisseau de près de 5,20 mètres de longueur, de plus de 2 tonnes, repose toutefois sur le même concept d'habitabilité, de polyvalence et de design que la Classe B. Il sera disponible dans un premier temps en version R 320 CDI (V6 224 ch), R 350 (V6 272 ch) et R 500 (V8 306 ch) avec ses six places et sa transmission 4 ETS. |
60 % des ventes pour le seul 180 CDI
Au chapitre des mécaniques, 6 choix seront possibles mais, dans la réalité, les deux mécaniques Diesel vont écraser le mix. En effet, Mercedes estime qu'en France plus de 90 % des Classe B vendues seront des CDI, dont 60 % pour le seul 180 CDI développant 109 ch. Toutefois, même si la gamme essence reste marginale, Mercedes propose un nouveau quatre cylindres turbo de 193 ch pour les "papas pressés". Avec cette motorisation, autant jouer la carte du dynamisme à fond en optant pour le châssis sport qui lui donne un tout autre visage, plus en phase avec les chiffres annoncés et surtout les attentes qu'ils peuvent susciter.
L'ensemble de cette nouvelle gamme, à l'exception de la B 150 qui sera disponible en octobre prochain (voir fiche technique), sera proposé en une finition unique que deux packs, Design et Sport, pourront venir compléter. Le réseau a déjà ouvert le carnet de commandes et les premières livraisons interviendront les 4 et 5 juin prochain, un week-end Portes Ouvertures dans le réseau Mercedes pour fêter ça.
Christophe Jaussaud
QUESTIONS A...François le Clec'h, directeur général Mercedes Car Group "Un véritable challenge" Journal de l'Automobile. Comment se porte Mercedes en France ? JA. Quelles sont vos ambitions avec la Classe B ? JA. Quel sera son rôle dans la gamme Mercedes ? N'y a-t-il pas un risque de cannibalisation avec les Classe A et C ? |
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