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Constructeurs

Mazda3 : séduisante mais confidentielle

Publié le 25 février 2019

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Sur un segment C en perte de vitesse mais toujours aussi disputé, la nouvelle Mazda3 apparaît comme une alternative solide aux compétiteurs haut de gamme. Pour autant, la marque nippone affiche des ambitions limitées.

 

Mazda sort d’une année 2018 décevante. Pour la première fois depuis 2013, le constructeur japonais n’a pas atteint son objectif. Pire : il a vu son activité reculer de 5,5 %, à 11 129 unités. La barre des 12 000 ventes qui était visée n’a donc pas été atteinte. Pour Philippe Geffroy, le président de Mazda France, "les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Hiroshima ont perturbé la production et la logistique de notre usine. Cela s’est traduit pour nous, Mazda France, par un déficit d’environ 1 000 voitures que le mouvement des Gilets jaunes n’a pas permis de rattraper en fin d’année".

 

Sauf événement inattendu, les 12 000 ventes devraient être réalisées en 2019. Mazda pourra notamment compter sur la contribution de la nouvelle Mazda3. Celle-ci sera modeste puisque le constructeur vise un volume de 2 000 unités, contre 1 600 en 2018. La berline officiant sur le segment C aura, il est vrai, fort à faire face à une concurrence elle aussi en phase de renouvellement. Des poids lourds de la catégorie sont attendus, à commencer par les nouvelles VW Golf, Seat Leon, Skoda Scala et BMW Série 1.

 

Comme souvent chez Mazda, le contraste est saisissant entre les ambitions affichées et les qualités intrinsèques des produits. La nouvelle Mazda3 n’a rien à envier à la plupart de ses rivales. Elle est même en avance sur son temps dans certains domaines tels que la sécurité avec ses innombrables aides à la conduite et la technologie avec son nouveau moteur Skyactiv-X de 181 ch.

 

Un moteur révolutionnaire

 

Qualifié de révolutionnaire par ses concepteurs, ce bloc est le premier moteur essence au monde à intégrer la technologie d’allumage par compression. De quoi lui assurer une consommation digne d’un équivalent diesel. Il faudra patienter jusqu’à l’automne prochain pour passer commande. En attendant, les clients ont le choix entre deux propositions : le 2.0 essence Skyactiv-G de 122 ch en BVM (117 à 119 g/km de CO2) ou BVA (128 g/km), et le 1.8 l diesel Skyactiv-D de 116 ch en BVM (107 à 109 g/km) ou BVA (121 à 127 g/km).

 

Un autre atout de cette nouvelle Mazda3 est l’ambiance premium qui se dégage une fois à bord. Au menu : des matériaux de bonne facture, des assemblages millimétrés, un confort soigné malgré une suspension un brin ferme, un comportement routier irréprochable, un bon volume de coffre (358 litres pour la version 5 portes), sans oublier des équipements high tech valorisants (affichage tête haute, écran de 8,8 pouces…). Bref, tous les ingrédients sont réunis pour situer la berline parmi les meilleurs éléments de sa catégorie. Seul bémol, un habitacle très sombre et des places arrière beaucoup trop confinées.

 

Pour construire sa gamme, Mazda a vu large avec quatre niveaux de finition (Mazda3, Style, Sportline, Inspiration) auxquels vient s’ajouter une finition Business Executive pour les professionnels, une première pour le constructeur. Sur les 2 000 ventes au programme, Mazda prévoit d’écouler 90 % de versions 5 portes, contre 10 % de versions berline. Cette dernière se distingue par un meilleur volume de coffre et un habitacle plus lumineux. Signe des temps, les moteurs essence devraient représenter 85 % des volumes et les boîtes automatiques 30 %.

 

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