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Constructeurs

Mazda3 : Dans la peau d’un challenger

Publié le 18 décembre 2013

Par Christophe Jaussaud
6 min de lecture
A l’image des dernières productions de Mazda, la nouvelle compacte nippone ne manque pas d’atouts. Dans les showrooms depuis le 7 novembre, la Mazda3 sera en France l’un des moteurs de la marque, qui vise 1 % de PDM à l’horizon 2017.

Des ventes issues désormais des professionnels à 22%

Mazda est une marque qui s'impose peu à peu dans les entreprises en France. Pour preuve : la part des professionnels dans ses ventes totales y est passée de 18% à 22% entre la fin 2012 et la fin 2013 (les ventes totales de la marque devraient être de 6500 ou 7000 unités sur 2013). "Nous disposons de nombreux modèles dotés des technologies SkyActiv et qui répondent d'ores et déjà à la norme Euro 6", explique Olivier Lécluse, le responsable des ventes sociétés de Mazda Automobiles France. C'est notamment le cas du CX-5 et des nouvelles Mazda6 et Mazda3. Pas étonnant, dès lors, si la marque a aussi des ambitions auprès des professionnels avec sa dernière-née, en dépit de la puissance proposée avec son bloc Diesel 2.2 (150ch).

Consommation, finition et CO2

"Notre nouvelle Mazda3 peut intéresser de très nombreux professionnels car elle affiche une consommation en cycle mixte de seulement 4,1 l/100km et rejette seulement 107g de CO2/km", poursuit Olivier Lécluse. Dès son premier niveau de finition, à savoir Elégance, elle comprend en outre de très nombreux éléments de série susceptibles d'intéresser les entreprises (régulateur de vitesse, détecteur d'angle mort, aide au freinage intelligent en milieu urbain, Bluetooth…).

Des ventes en Diesel à 95%

"Nos ventes à professionnels actuelles s'effectuent avec des motorisations Diesel à 95% et impliquent surtout des blocs déployant une puissance de 150ch", relève par ailleurs le responsable des ventes sociétés de Mazda Automobiles France. Il faut donc plutôt s'attendre à une hausse des ventes à professionnels de la marque l'an prochain en France. "Nous allons non seulement faire en sorte de soutenir les ventes de nos modèles, mais aussi travailler à ce que les sociétés référencent toujours plus de modèles Mazda", conclut Olivier Lécluse.
 

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L'ESSAI

La Mazda3 est dans les concessions. Une nouvelle bouffée d’air frais après les CX-5 et Mazda6, lesquels devraient permettre à la marque de retrouver des couleurs sur le marché français. Après avoir représenté près de 15 000 unités en 2007, Mazda n’a immatriculé que 5 107 véhicules en 2012 et estime pouvoir terminer l’exercice actuel avec 7 000 ventes. Une première étape dans la croissance annoncée par Philippe Geffroy, le président de Mazda France. En effet, le dirigeant souhaite que l’année 2014 soit synonyme de 10 000 unités, avant de viser 1 % de part de marché à l’horizon 2017. Pour ce faire, outre la Mazda3, la gamme du Nippon va encore évoluer afin de faire passer le taux de couverture du marché de 63 % aujourd’hui à 75 %. Si nous savons déjà que la Mazda3 tricorps est en approche et que la future Miata est annoncée pour 2015, il est certain qu’une nouvelle génération de Mazda2 verra le jour. Il est également probable que le CX-5 ait rapidement un petit frère. Mais revenons sur la Mazda3.

En attendant un petit Diesel en 2015

Si la nouvelle berline ne comptera que pour 600 unités dans les résultats de l’année 2013, Philippe Geffroy estime qu’elle pourrait représenter 2 000 ventes en 2014 avant un véritable envol en 2015 avec l’arrivée d’un bloc Diesel moins puissant d’une plus petite cylindrée. Cela étant, avec le bloc 2.2, qui devrait d’ailleurs représenter 90 % des ventes, la Mazda3 reste bel et bien dans le marché au regard de nombreux critères. En effet, malgré ses 150 chevaux qui peuvent effrayer les économes, la berline affiche une consommation moyenne de 4,1 l et des émissions de CO2 de 107 g/km. Même le moteur essence 2.0 de 120 chevaux se montre compétitif avec 5,1 l et 119 g/km annoncés. Une version 165 chevaux de ce 2.0 essence est aussi au catalogue avec 5,8 l et 135 g/km. Une frugalité renforcée par l’i-Stop (de série sur toute la gamme) et l’i-Eloop qui fait son apparition avec ce dernier bloc. Il s’agit d’un système de récupération d’énergie qui vient charger en seulement sept secondes un condensateur qui va ensuite redistribuer l’énergie à des organes comme les projecteurs, la climatisation ou la radio, et ainsi soulager le bloc thermique. Plus généralement, l’ensemble des technologies SkyActiv, maintenant bien connues puisque découvertes sur le CX-5 puis la Mazda6, ont été déclinées sur la compacte. Ainsi, cette troisième génération est plus légère de 89 kg que la précédente, malgré des dimensions plus généreuses et davantage d’équipements. Et il s’agit là de l’un des points forts de la berline. En effet, en plus d’une mécanique que l’on a déjà saluée, la Mazda3 fait le plein d’équipements avec notamment, en série, le MZD Connect, un système d’infodivertissement particulièrement réussi. Même constat au chapitre sécurité avec l’i-ActivSense qui regroupe pas moins de 8 systèmes tels le régulateur adaptatif, les capteurs d’angle mort ou l’aide au freinage intelligent aussi bien sur route et autoroute qu’en ville. Avec cette berline, Mazda et son réseau ouvrent un nouveau chapitre.

Des produits, mais surtout des hommes

A l’image de la marque, le réseau a aussi traversé une période difficile. S’il compte 110 points de vente aujourd’hui, dont 11 exclusifs, il a atteint dans le passé jusqu’à 137 panneaux. Et dans ce contexte, “certains concessionnaires nous ont lâchés”, lance Philippe Geffroy. Précipitant encore un peu plus la marque dans les difficultés. Maintenant que Mazda progresse à nouveau, mais surtout affiche encore un beau potentiel, le président veut regonfler les rangs et revenir à 130 ou 140 représentations dans l’Hexagone. Et les candidatures spontanées arrivent à nouveau sur les bureaux de Mazda France. Comme pour tous réseaux il y a certaines normes à respecter, mais Philippe Geffroy insiste surtout sur l’aspect humain avec, par exemple, un vendeur spécifiquement dédié à la marque.

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La Mazda3 en bref

Date de lancement
7 novembre
Segment de marché
Compactes 300 000 unités/an en France
Objectifs
600 unités en 2013 puis 2 000 en 2014
Principales concurrentes de la Mazda3 2.2 SkyActiv-D 150 ch Elegance : 27 200 €
• Renault Megane 1.6 dCi 130 ch Zen : 26 050 €
• Citroën C4 2.0 HDi 150 ch Exclusive : 28 350 €
• Alfa Romeo Giulietta 2.0 JTDm 150 ch Distinctive : 28 350 €
• BMW 118d 143 ch Sport : 31 050 €
Prix
Essence : de 22 600 à 28 300 €
Diesel : de 27 200 à 32 400 €
 

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