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Constructeurs

Mazda dévoile son futur

Publié le 4 novembre 2010

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
En présentant le concept Shinari, Mazda a levé le voile sur son futur stylistique aujourd’hui aux mains de Ikuo Maeda, le nouveau directeur du style. “Les mouvements de la nature”, force du thème Nagare, vont laisser place d’ici quelques années au Kodo, l’âme du mouvement.
Certains traits du Shinari, inaugurant le Kodo, l’âme du mouvement, devraient être une réalité d’ici deux ans sur les Mazda de série.

Avec le départ de Laurens Van den Ackers chez Renault, Mazda devait renouveler la direction du style. Et la Mazda a choisi un homme de la maison en la personne de Ikuo Maeda dans la société depuis 1982. Il s’agit même d’une histoire de famille puisque le père du nouveau chef du design Mazda, Matasaburo Ikuo, a également été chef du design de Mazda en 1978 et a dirigé la création de la légendaire RX-7. Cependant Ikuo Maeda n’a pas à rougir de cet héritage familial puisqu’il a notamment signé la RX-8 en 2003. On lui doit également la Mazda2 actuelle.

Mais aujourd’hui son rôle est tout autre. Certes, la créativité reste au centre de son projet, mais il doit, il veut, insuffler à Mazda un nouvel esprit. Il a été baptisé Kodo, c’est-à-dire, l’âme en mouvement. Là où le concept Nagare utilisait les mouvements de la nature, le Kodo veut notamment mettre en avant la vitalité et la vitesse. “Dans le cadre de ses efforts visant à faire encore évoluer l’expression du mouvement, le département design de Mazda s’est focalisé sur les notions de force, de beauté et de tension que l’on observe dans les mouvements spontanés des animaux. Il émane de ce mouvement une telle vitalité qu’il suscite une intense émotion chez tous ceux qui le perçoivent, explique Ikuo Maeda, nous avons baptisé ce mouvement Kodo, l’âme du mouvement, et nous nous sommes fixé comme objectif d’exprimer le mouvement en insistant plus particulièrement sur les notions de vitalité et de vitesse pour aboutir au thème stylistique qui caractérisera nos futurs modèles.” Des modèles qui auront pour mission de renforcer l’image de la marque. Et force est de reconnaître qu’il est assez simple d’imaginer ce nouveau langage stylistique appliqué à de la série, contrairement au Nagare qui jusqu’ici est resté relativement discret dans nos rues. Ce Kodo, que le Shirani définit donc, pourrait tout aussi bien convenir à la remplaçante de la Mazda6 qu’à un coupé du calibre du RX-8. Une chose semble toutefois quasiment sûre, la calandre qu’arbore ce concept sera sans doute le premier élément repris. Pas sûr toutefois qu’elle reprenne cette signature lumineuse pourtant très réussie. Bien que le constructeur n’ait pas donné de délai, il est vraisemblable que d’ici deux ans le Kodo devienne une réalité commerciale.

Dix mois pour matérialiser le Kodo

Développé en 10 mois, le Shinari a mobilisé l’ensemble des designers de la marque. En effet, de Yokohama à Francfort en passant par Irvine, l’ensemble des studios ont planché sur le sujet. Finalement, Ikuo Maeda a retenu le projet du studio japonais dirigé par Yasushi Nakamuta, pour l’extérieur et celui du studio américain pour l’habitacle. L’occasion pour nous d’un petit cocorico puisque le designer en charge de cet intérieur est un Français. En effet, Julien Montousse, un ex du Strate Collège, qui a notamment travaillé à Détroit avec Anne Asensio chez GM, a mené à bien ce projet. Arrivé à Irvine l’automne dernier, il s’est tout de suite plongé dans l’univers de la marque pour livrer cet habitacle offrant un vrai contraste entre la place du conducteur et celle de son passager avant. En effet, le conducteur vit dans un véritable cockpit alors que le passager, lui, retrouve une ambiance plutôt lounge et infotainment. Deux univers distincts mais qui se marient parfaitement. Comme les lignes extérieures, celles de l’habitacle sont dynamiques et inspirent le mouvement mais tout en légèreté. Tantôt verticales, tantôt horizontales, les lignes de la planche de bord laissent aussi la part belle à l’innovation et à l’ergonomie sans oublier les matériaux. Pour autant, retrouvera-t-on l’habitacle du Shinari dans un futur commercial ? Il y a peu de chance en l’état, mais le travail sur les ambiances, les matériaux, l’ergonomie et l’intégration des fonctions seront des piliers des compositions futures.

Avec le Shinari, Mazda livre une belle vision de son futur. Espérons simplement que la transposition du Kodo en une réalité commerciale ne souffre pas trop des équations économiques qui ont bien souvent le dernier mot.

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