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Mazda CX-30 : moteur de croissance

Publié le 18 mars 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Moins de deux ans après son lancement, Mazda fait évoluer son moteur essence e-Skyactiv X pour encore plus d'efficience. Malgré une puissance en hausse, la consommation baisse de 0,4 l et les émissions de CO2 de 8 g/km.
Le CX-30 et la berline 3 accueillent le nouveau bloc e-Skyactiv X.

 

Lancé en septembre 2019, le moteur essence Skyactiv X évolue pour encore plus d'efficience. Son nouveau nom, e-Skyactiv X, symbolise ces changements et met un peu plus en valeur sa micro-hybridation 24 volts (M Hybrid) présente depuis le début. Ainsi le bloc 2.0 l 4 cylindres cuvée 2021, cachant une technologie d'allumage par compression à commande par étincelle baptisée SPCCI, offre plus de puissante et de couple, tout en affichant des consommations et des émissions en baisse.

 

Il développe maintenant 186 ch (+6 ch) et dispose de 240 Nm de couple (+16 Nm) alors que la consommation moyenne baisse de 0,4 litre/100 km. Les rejets de CO2 reculent de 8 g/km. Pour arriver à ce résultat, les ingénieurs ont notamment revu le taux de compression, en l'abaissant de 16,3/1 à 15,0/1 et en modifiant les têtes de pistons, où encore toute la partie logicielle œuvrant pour le système de micro-hybridation 24 volts, M Hybrid.

 

Des consommations en baisse de 0,4 l

 

Ainsi motorisée, la berline Mazda3 peut afficher une consommation moyenne de 5,2 l et des émissions de CO2 de 118 g/km en boîte mécanique et deux roues motrices. Avec la transmission intégrale, ces chiffres passent à 6 l et 135 g/km. Pour le CX-30, la tendance est la même avec 5,6 l et 127 g/km en BVM et deux roues motrices, et 6,1 l et 137 g/km en 4x4. Ainsi le SUV fort de 186 ch consomme et émet moins de CO2 qui la version essence classique (Skyactiv G) de seulement 122 ch (5,9 l et 134 g/km). Derrière le volant, l'agrément est au rendez-vous et ce complexe système d'allumage est totalement transparent pour le conducteur. En revanche, la puissance affichée ne se ressent pas vraiment.

 

Cela étant, cette mécanique devrait poursuivre sa belle carrière puisqu'elle représente 40 %, tant en Europe qu'en France, des ventes des Mazda3 et CX-30. Ils vont contribuer à l'électrification croissante des 12 500 VN escomptés par Mazda France cette année (8 890 unités en 2020 ; -29,4 %) avec un mix de 73 %, après avoir atteint 70 % en 2020. Quant au MX-30, le premier modèle 100 % électrique de Mazda lancé en septembre dernier, il trouve peu à peu sa place. Il a totalisé 618 immatriculations en 2020 et Laurent Thézée, le président de Mazda France, compte atteindre le cap des 1 000 unités en 2021.

 

Devenir un constructeur premium d'ici 2025

 

Au-delà de ses performances, cette mécanique peut également être vue comme le symbole de la trajectoire de Mazda. En effet, le constructeur s'est fixé l'objectif d'évoluer dans l'univers premium à l'horizon 2025. La qualité actuelle des produits mais aussi la typologie des clients de la marque (CSP+ avec un revenu moyen de 4 400 euros brut et âgé de 54 ans) témoignent déjà du chemin parcouru. Mais pour aller plus avant, Mazda va étendre sa gamme et poser de nouveaux jalons.

 

Lire aussi : Laurent Thézée, Mazda France : "Nous avons de grandes ambitions"

 

En plus des travaux sur l'image ou la relation client, notamment avec le réseau, le constructeur développe une nouvelle plateforme, dédiée aux segments D et E, mais a aussi entrepris le développement de nouvelles mécaniques 6 cylindres en ligne, essence et Diesel, qui seront épaulées par un système mild-hybride en 48 volts. La plateforme devrait également être la base technique d'un modèle hybride rechargeable dévoilé dans quelques mois. Plus largement, la totalité de la gamme sera électrifiée d'ici 2030 et la société vise la neutralité carbone en 2050.

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