Maserati Quattroporte Automatica : Les bons automatismes
...fois difficile et satisfaisante", lance en guise d'introduction Giancarlo Binetti, le responsable des ventes. En effet, Maserati a réalisé en 2006 le même volume de vente qu'en 2005, sans nouveauté, permettant ainsi de clôturer l'année avec un déficit moins important que prévu. Le point d'équilibre n'a pas été atteint mais Giancarlo Binetti l'annonce pour 2007. Après cette année de transition, Maserati veut progresser de 30 % en 2007, soit atteindre 7 500 unités. Pour ce faire, Maserati lance la Quattroporte Automatica avant de dévoiler son coupé 4 places durant le prochain Salon de Genève.
Jusqu'ici, la grande berline italienne, qui représente 65 % des ventes de la marque, n'offrait qu'une boîte robotisée, baptisée Duo Select, à laquelle certains pays, comme les Etats-Unis, étaient relativement réfractaires. Et un marché qui représente plus de 40 % du chiffre d'affaires de la société a forcément du poids à l'heure des orientations stratégiques et des nouveaux développements. Alors Maserati a choisi d'équiper sa Quattroporte d'une boîte automatique "classique" à 6 rapports. De la bouche même du staff de la marque, "c'était devenu impératif pour satisfaire les clients habitués à Mercedes ou BMW". Une telle nécessité que le Trident envisage même de vendre 90 % de ses berlines ainsi équipées aux Etats-Unis alors qu'en France il est estimé à 75 %. On peut légitimement se demander pourquoi Maserati a attendu si longtemps pour proposer ce produit vu son potentiel ? Deux éléments nous éclairent. Déjà, le positionnement réel de la
LA QUATTROPORTE EN BREFDisponible 200 unités dont 75 % Automatica - Mercedes S 500 V8 5.5 388 ch : 107 400 € - Lexus LS 460 Pack Président V8 380 ch : 104 000 € - Audi A8 V8 4.2 FSi 350 ch Avus : 102 650 € 114 040 € Base 126 770 € Executive GT |
Un V8 largement modifié
En plus d'une nouvelle boîte, développée avec ZF, la Quattroporte Automatica cache également un V8 largement retravaillé. Ce nouvel ensemble motopropulseur modifie l'architecture et la répartition des masses. En effet, cette nouvelle boîte est implantée à l'avant et non plus à l'arrière comme sur la Duo Select. La répartition des masses (AV/AR) s'en trouve ainsi modifiée : de 47/53 on passe à 49/51. Cette nouvelle implantation de la boîte et sa faible incidence sur le train avant (seulement 2 %) a été rendue possible grâce à une refonte totale des périphériques moteurs. De plus, le V8 4,2 litres adopte ici un carter humide pour moins de vibrations et de frottements. La Duo Select, plus sportive, demeure en carter sec. Dans les entrailles de la mécanique, les pistons ont également été revus pour une meilleure combustion tout comme le conduit d'air afin d'obtenir plus de couple à bas régime. Difficilement visibles à l'œil nu, ces modifications sont pourtant immédiatement matérialisables en ouvrant le capot car les couvres culasses sont bleus et non plus rouges comme la Duo Select.
Le réseau doit travailler sur la qualité
Dès les premiers tours de roues, la douceur recherchée est effectivement au rendez-vous. Mais une Quattroporte reste une Quattroporte. Même si la boîte automatique lui enlève un peu de tempérament, son V8 chante toujours autant et son comportement demeure toujours excellent. Seuls bémols : la consommation et les prix affichés. Malgré les progrès réalisés
(1 litre de moins que la DuoSelect, 10,5 l contre 11,5 l), la Quattroporte rend, au mieux, encore plus d'un litre à ses concurrentes germaniques. Côté tarifs, à 114 040 € en "entrée de gamme", le charme italien se fait payer cher. Quant à la distribution, le maillage du réseau est satisfaisant avec 260 points de vente dans 58 pays, mais aujourd'hui le travail porte sur la qualité.
Christophe Jaussaud
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