Malgré un premier trimestre 2025 morose, Valeo garde le cap

Valeo subit les turbulences des perturbations du secteur automobile. L'équipementier français enregistre un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en baisse de 2,1 % par rapport à la même période en 2024. "Les ventes se tiennent", souligne le directeur général de Valeo, Christophe Périllat, lors d'une conférence de presse. "D'abord parce que nous continuons d'ajuster nos coûts aux nouveaux volumes (de production automobile, NDLR), qui sont plutôt inférieurs aux prévisions", et ce malgré les "incertitudes liées aux droits de douane".
Il y a "beaucoup de turbulences" mais Valeo a un "état d'esprit combatif", optimise Christophe Périllat. L'équipementier, qui fabrique des moteurs, des éclairages ou de l'électronique pour les constructeurs, encaisse notamment une baisse de 7 % sur un an de la production automobile en Europe et de 5 % en Amérique du Nord, "marquée par le ralentissement du marché des véhicules électrifiés et par les droits de douane", précise le groupe dans un communiqué.
Valeo maintient ses objectifs pour 2025
Le chiffre d'affaires est aussi amputé par la cession à l'été 2024 de son activité dans les moteurs thermiques pour utilitaires. Le groupe a cependant confirmé ses objectifs pour l'année 2025, visant un chiffre d'affaires stable ou en légère augmentation, entre 21,5 et 22,5 milliards d'euros, et une légère amélioration de sa marge opérationnelle, comprise entre 4,5 % et 5,5 %.
Pour y arriver, Valeo compte notamment couper davantage dans ses coûts, après avoir déjà annoncé en 2024 une vague de suppressions de postes, notamment en France. "Nous accélérons les plans de restructuration visant notamment à réduire au premier semestre d'environ 5 % nos coûts administratifs et commerciaux et d'environ 15 % nos dépenses d'investissement (...) par rapport à l'année précédente", a précisé Christophe Périllat.
L’impact des droits de douane
Très présent en Amérique du Nord, le groupe compte "neutraliser 100 %" des droits de douane mis en place par Donald Trump, qui compliquent notamment les échanges entre les États-Unis et le Mexique. Valeo compte treize sites de production au Mexique avec près de 13 000 salariés et neuf sites aux États-Unis avec 3 575 salariés.
Après avoir ajusté des productions, 90 % des pièces produites par Valeo au Mexique sont désormais conformes à l'accord de libre-échange du pays avec les États-Unis. Valeo a par exemple bougé des moules pour pièces plastiques de la Chine vers le Mexique pour rendre ces pièces conformes, et travaille sur les 10 % de pièces restantes, a détaillé Christophe Périllat. Le reste des coûts devra être compensé par les constructeurs. (Avec AFP)
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